Courses alimentaires : le prix, priorité de plus en plus d’Européens
Plus d’un Européen sur deux déclare que le prix est son premier critère d’achat pour un aliment, une part en hausse depuis 2019.
Plus d’un Européen sur deux déclare que le prix est son premier critère d’achat pour un aliment, une part en hausse depuis 2019.
54% des Européens déclarent que le prix est leur premier critère d’achat d’un produit alimentaire, selon l’étude Eurobaromètre sécurité alimentaire en Europe 2022, commanditée par l’agence européenne de sécurité des aliments (Efsa). Une part en hausse de trois points par rapport à la précédente enquête datant de 2019. En deuxième position, arrive le critère goût, cité dans 51% des réponses (en hausse de 2 points sur trois ans), selon les résultats de cette étude réalisée par le réseau Kanter dans les 27 états membres de l’Union européenne entre le 21 mars et le 20 avril 2022, via des entretiens en face à face de 26 509 consommateurs.
L’augmentation du coût de la vie affecte les choix alimentaires
« Il s'est passé beaucoup de choses depuis notre dernière enquête en 2019, notamment une pandémie mondiale et le déclenchement d'une guerre en Europe. De tels événements ont des conséquences dramatiques et, sans surprise, nous constatons que pour de nombreux Européens, l'augmentation du coût de la vie affecte les choix alimentaires davantage qu'auparavant », commente Bernard Url, directeur exécutif de l’Efsa.
Stabilité en France, force hausse du critère en Grèce et en Espagne
En France le coût reste le critère principal pour l’achat des aliments à 56% (au-dessus de la moyenne des Européens), une importance qui ne progresse pas en trois ans, alors que le critère goût cité dans 51% des réponses recule d’un point.
Si l’on regarde dans les autres pays européens, le critère prix progresse le plus en Grèce (plus 10 points), en Lettonie (plus 7 points), en Tchéquie (+7 points), en Irlande (+6 points), en Hongrie ou encore en Espagne (+ 5 points).
Des aliments sûrs : un acquis pour 41% des Européens, 28% des Français
Si au niveau européen, l’importance des autres critères au vue des consommateurs européens apparaît en baisse, l’Efsa se félicite quand même que « près de la moitié des citoyens interrogés (46%, en recul de 4 points sur trois ans) considèrent que la sécurité des aliments est également importante et 41% d’entre eux tiennent pour acquis que les aliments qu’ils achètent sont sûrs ».
Les Français, eux, se montrent plus sceptiques. S’ils sont 42% à estimer important le critère de la sécurité alimentaire, seuls 28% des Français prennent pour acquis que les aliments qu’ils achètent sont sûrs.
Plus d'un tiers des Européens ont un niveau de connaissance très élevé (21 %) ou élevé (17 %) des sujets liés à la sécurité des aliments, c'est-à-dire qu'ils ont entendu parler d'au moins 10 des 15 sujets étudiés, souligne l’Efsa.
🔴Out now👉findings from the 2022 #Eurobarometer on #FoodSafety in the EU
— EFSA (@EFSA_EU) September 28, 2022
How do Europeans choose #food? What is their level of awareness about #FoodSafety? What do they consider key for a healthy #diet?
This & more👇https://t.co/LpSUTK1JBt@EurobarometerEU @Food_EU @EU_Consumer
Une grande partie d’entre eux ont entendu parler des additifs dans les aliments ou les boissons (70 %), des résidus de pesticides dans les aliments (65 %), des résidus d'antibiotiques, d'hormones ou de stéroïdes dans la viande (63 %) ou des maladies présentes chez les animaux (60 %). Les résidus de pesticides dans les aliments (40 %) et les résidus d'antibiotiques, d'hormones ou de stéroïdes dans la viande (39 %) figurent en tête de liste des préoccupations liées à la sécurité des aliments chez les Européens.
La préoccupation pour les maladies animales progresse
« Une majorité de nos concitoyens reconnaissent que l'état de l'environnement, des animaux et des plantes a un impact sur la santé humaine. C'est encourageant, alors que nous effectuons une transition vers des systèmes alimentaires durables et vers une évaluation des risques menée selon le principe « Un monde, une santé » », souligne Bernard Url, directeur exécutif de l’Efsa.
Les Français, eux, se montrent de plus en plus préoccupés par « les maladies que peuvent attraper les animaux » et les additifs. « Les résidus de pesticides dans les aliments » reste la préoccupation principale en matière d’alimentation pour les Français (cité par 51% des personnes interrogées) mais recule de 6 points en trois ans.
Quels gestes pour manger sain ?
Autre information intéressante de l’Eurobaromètre 2022 : quand on leur demande ce qu’ils doivent faire en premier pour avoir un régime alimentaire plus sain, les Européens répondent en premier manger plus de fruits et légumes (61%), manger moins gras (45%), et boire des boissons moins sucrées (42%). 25% déclarent qu’il faut manger des produits bios et 21% qu’il faut consommer moins de viande et moins de produits laitiers (un taux qui monte jusqu’à 34% en Allemagne).