Convoi de l’eau : un système d’irrigation dégradé dans la Vienne
Un agriculteur a déposé plainte dès le 21 août après avoir constaté la dégradation d’un tuyau d’enrouleur d’irrigation, selon la FDSEA de la Vienne qui déplore aussi la pression psychologique subie par les agriculteurs le long du parcours.
Un agriculteur a déposé plainte dès le 21 août après avoir constaté la dégradation d’un tuyau d’enrouleur d’irrigation, selon la FDSEA de la Vienne qui déplore aussi la pression psychologique subie par les agriculteurs le long du parcours.
« Voilà ce qu’un agriculteur a découvert ce matin après le passage du Convoi de l’Eau » déplorait le 22 août sur Facebook la FDSEA de la Vienne avec des photographies d’un tuyau d’enrouleur d’irrigation scié à deux endroits.
L’agriculteur situé à Vouillé dans la Vienne a découvert ces dégradations lundi 21 août, au lendemain du passage du Convoi de l’Eau. « La gendarmerie est venue sur place et il a porté plainte », témoigne Sébastien Berger, président de la FDSEA, contacté par Réussir.fr.
Son système d’irrigation est pour l’heure mis à l’arrêt en attente d’une réparation, en espérant que l’enrouleur ne soit pas à remplacer si le tuyau cède, souligne-t-il.
Soutien de la préfecture de la Vienne
La préfecture de la Vienne a relayé l’information et apporté son soutien aux « agriculteurs victimes de dégradations de leurs outils de travail ces derniers jours », via un post sur Facebook.
Le député Renaissance de la Vienne Sacha Houlié, a regretté sur Facebook que ce soit « l’un des agriculteurs les plus vertueux du département » qui ait été « la cible d’exactions ». « Peu importe pour les auteurs qu’il soit en filière courte, en agriculture raisonnée, engagée et responsable », commente-t-il, préférant tout comme la FDSEA 86, taire le nom de cet agriculteur « par peur des représailles ».
Des agriculteurs cloîtrés chez eux pendant trois jours
Pour l’heure, en dehors de ce cas peu de dégradations sur le matériel agricole ont été signalés sur le parcours du Convoi de l’Eau initié par la Confédération paysanne, le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre. « Nous avions transmis des consignes claires aux agriculteurs : ranger et protéger le matériel d’irrigation avant le convoi et rester chez eux », rapporte Sébastien Berger.
Certaines familles d’agriculteurs ont eu du mal
Des consignes dans l’ensemble respectées mais pas forcément faciles à vivre, souligne toutefois le président de la FDSEA de la Vienne. « Nous avons fait beaucoup de médiation avec les gendarmes, ce n’est pas forcément facile de se retrouver enfermer chez soi avec quatre voitures de gendarmerie devant la ferme. Même si les forces de l’ordre sont là pour protéger les exploitations, certaines familles d’agriculteurs ont eu du mal » poursuit-il.
« Une pression psychologique inadmissible » dénoncée par les syndicats
Remerciant le travail de la gendarmerie nationale, de la police et des services de la préfecture de la Vienne pour leur présence continue aux côtés des « agriculteurs visés par le convoi », la FDSEA 86 et les Jeunes agriculteurs de la Vienne ont ainsi déploré hier dans un communiqué que les agriculteurs « aient été contraints de rester cloîtrés dans leurs exploitations durant ces 3 jours, leur imposant une pression psychologique inadmissible et insoutenable pour eux et leurs familles ».
Et de remercier au passage les agriculteurs pour « leur sang-froid et leur calme remarquable ».