Comme l’Anses, l’Efsa pointe les risques liés à l’utilisation de l’herbicide S-métolachlore
L’Autorité européenne de sécurité des aliments rejoint l’avis de l’Anses sur la dangerosité de l’herbicide S-métolachlore utilisé en grandes cultures, notamment en ce qui concerne les eaux souterraines.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments rejoint l’avis de l’Anses sur la dangerosité de l’herbicide S-métolachlore utilisé en grandes cultures, notamment en ce qui concerne les eaux souterraines.
L’Anses qui a mené une expertise sur le risque de contamination des eaux souterraines par la substance herbicide S-métolachlore utilisée pour la culture du maïs mais aussi pour le tournesol, le soja, le sorgho et la betterave avait livré ses conclusions à la mi-février. Ses résultats montraient des concentrations supérieures à la limite autorisée et l'agence avait en conséquence décidé d'engager une procédure de retrait de ses principaux usages. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) fait elle aussi état dans un avis publié le 28 février de ses préoccupations quant à l’impact de l’utilisation de l’herbicide S-métolachlore sur l’environnement. Elle pointe en particulier la contamination des eaux souterraines par les principaux métabolites de cette substance active ainsi que le risque élevé pour les mammifères vermivores. Elle rejoint donc l’avis de l’Anses.
Un futur plan de recherches d’alternatives aux produits phytosanitaires susceptibles d’être interdits
Autorisé en 2005, Le S-métolachlore est le troisième herbicide le plus vendu en France. Son autorisation de mise sur le marché expire le 31 juillet 2023. Sur la base des conclusions de l’Efsa, la Commission européenne ne devrait pas proposer une nouvelle autorisation. L’Anses, qui a participé avec l’agence sanitaire allemande, à cette évaluation avait anticipé l’annonce du retrait de l’herbicide, provoquant incompréhension et colère des utilisateurs. Suite à cette annonce, le gouvernement français a annoncé, d'ici juin, un nouveau plan Ecophyto 2030, qui intégrera un plan pour la recherche d'alternatives aux produits phytosanitaires importants susceptibles d'être retirés du marché. Le gouvernement veut également améliorer la coordination entre les calendriers d'évaluation de l'Anses et l'Efsa.