Céréales
Chute des cours du blé tendre et de l’orge fourragère
Malgré un contexte de demande mondiale de céréales à paille, les cotations des grains ont fortement baissé en une semaine. Sur le marché intérieur hexagonal, l’activité est réduite.
Malgré un contexte de demande mondiale de céréales à paille, les cotations des grains ont fortement baissé en une semaine. Sur le marché intérieur hexagonal, l’activité est réduite.
Période du 9 au 16 mars. Les prix des céréales à paille françaises, blé tendre en tête, ont nettement reculé sur la semaine. Une baisse amorcée dans un contexte de forte concurrence entre les origines mondiales à la suite de l’appel d’offres égyptien, soldé par l’achat de 360 000 t roumaines, à charger en avril. L’Algérie a acquis un volume de blé compris entre 450 000 et 660 000 t, d’origine potentiellement allemande, polonaise, balte et argentine. Sur le marché intérieur hexagonal, l’activité est réduite. De petites affaires se traitent sur l’ancienne récolte et la nouvelle. Les vendeurs tentent d’écouler le peu qu’il leur reste sur l’ancienne récolte, alors que les acheteurs (meuniers, ports, fabricants d’aliments pour animaux) souhaitent s’engager sur la nouvelle, l’écart de prix entre les deux récoltes s’élevant à plus de 20 €/t. On note une baisse de l’intérêt des meuniers espagnols, du fait de restrictions de circulation.
Concernant les orges, la qualité fourragère a vu ses cours baisser avec ceux du blé tendre. Des affaires sont rapportées en nouvelle récolte vers les zones portuaires. En qualité brassicole les prix évoluent peu sur un marché sans vendeur sur l’actuelle campagne et sans affaire sur la prochaine.
En France, Céré’Obs indique que les orges de printemps sont semées à 90 % (contre 51 % la semaine précédente et 33 % l’an passé à même époque). Les conditions de culture « bonnes à très bonnes » sont estimées à 88 % pour le blé tendre (stable par rapport à la semaine précédente et 63 % en 2020) et à 85 % pour l’orge d’hiver (+1 % sur la semaine et 63 % en 2020).
Côtés fondamentaux, le Coceral prévoit une production céréalière 2021 de 306,8 Mt pour l’UE à 27 plus le Royaume-Uni, contre 307,4 Mt précédemment. La récolte 2020 s’élève à 297,2 Mt. La production de blé estimée ressort à 141,5 Mt (143 Mt précédemment) en raison de semis moins importants en Allemagne, en Italie et en Hongrie. Pour l’orge, le Coceral attend une production 2021 de 61,5 Mt (63,9 Mt), avec des semis plus élevés en Allemagne et en France, mais moindres en Espagne et au Royaume-Uni. Côté maïs, la prochaine récolte pourrait atteindre 63,5 Mt (inchangée) avec des surfaces plantées plus importantes dans les Balkans.
Le maïs renchérit de son côté
Les prix du maïs restent fermes, progressant sur la semaine en Fob Rhin. La demande belgo-hollandaise permet aux primes de se maintenir. Notons toutefois que le rapport USDA du 9 mars a rehaussé les stocks mondiaux, passant de 286,5 Mt à 287,7 Mt entre février et mars, en raison d’une hausse de la production mondiale (+2,3 Mt, à 1 136,3 Mt).