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Prédation
Vers une réduction de statut de protection du loup

  Depuis 1992, les loups sont de retour en France. Les conséquences sur les activités d’élevage et la ruralité sont nombreuses et le Parlement européen a déposé une résolution afin de changer le statut du loup.

La prédation par le loup impacte fortement les résultats économiques de l'exploitation.
La prédation par le loup impacte fortement les résultats économiques de l'exploitation.

Le loup, protégé par la convention de Berne et la directive Habitat, bénéficie aujourd’hui encore d’un statut d’espèce strictement protégée qui complexifie toute tentative de lutte contre les attaques des troupeaux.

La voix des éleveurs enfin écoutée

Les professionnels agricoles ont enfin été entendus par le Parlement européen qui a déposé le 21 novembre une résolution auprès de la Commission européenne. Les parlementaires demandent à passer le loup de l’annexe IV à l’annexe V, permettant la gestion d’une population. La résolution a été adoptée à 306 voix sur 556 au Parlement européen. La balle est désormais dans le camp de la Commission européenne qui peut soit adopter la résolution, soit la modifier et l’accepter ensuite, soit la rejeter.

118 % de loups en plus en cinq ans

La population de loups en France est estimée à plus de 920 individus, répartis sur au moins 50 départements. Entre 2016 et 2021, le nombre de loups sur le territoire national a augmenté de 118%. La France est le pays européen qui affiche l’augmentation la plus élevée, signe que la politique de préservation de l’espèce est un succès, au détriment des activités d’élevage.

Le Parlement européen appelle d’ailleurs dans sa résolution la Commission à prendre la mesure de « la nécessité de changer d’approche en ce qui concerne les loups et les grands carnivores et de préciser que les éleveurs et la protection du bétail passent en premier. »

 

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