"Un biberon géant pour faciliter la distribution de colostrum"
"Avant, on les habituait au biberon, au seau multitétine puis à la louve"
"Nous avons un élevage de 40 chèvres poitevines. Entre la gestion des mises bas et le soin aux chevreaux, on peut vite être débordé lors de la période des naissances. Pour gagner du temps lors des naissances et passer moins de temps à s’occuper de nos chevreaux, nous avons eu l’idée d’un biberon géant afin de donner du colostrum à plusieurs chevreaux sans passer par la case seau multitétine. Ce distributeur à colostrum est un petit bijou de praticité pour nos petits chevreaux qui peuvent aller boire trois par trois ! Fini la galère et un gain de temps considérable… Le giantbibi, comme nous l’appelons, est facile et peu coûteux à réaliser et remplace le seau multitétine. Il s’agit d’une sorte de petite case en bois, réalisée grâce à de vieux volets, avec sur une paroi des tétines reliées à un grand biberon.
Une surveillance de la tétée facilitée
Le biberon est un tube en PVC de 100 mm de diamètre auquel nous avons ajouté différents réducteurs pour arriver à le raccorder à du tube anglais utilisé sur les louves. Les tétines et les bols que nous utilisons sont les mêmes que ceux de notre louve. La transition du lait des mères au lait en poudre est donc facilitée. Le tube en PVC est accroché par des œillets à une planche de bois, elle-même fixée au mur. Le but étant de pouvoir décrocher facilement le biberon pour le laver après chaque tétée. Nous nous sommes aussi réservé un endroit pour nous asseoir sur un simple parpaing. Nous pouvons donc nous mettre derrière les chevreaux pour les aider à rester accrochés et à téter. Même mon fils de 10 ans arrive ainsi à s’occuper des chevreaux qui tètent. C’est moins fatigant que le biberonnage. Nous mettons les chevreaux dedans trois par trois et ils peuvent téter. Nous avons encore besoin de les surveiller mais plus besoin de les biberonner un par un. Nous continuons tout de même à biberonner nos chevreaux un par un pour la première prise de colostrum. Quand, au bout d’une semaine, les chevreaux arrivent à rester accrochés tout seuls, nous savons qu’ils sont prêts pour la louve et pas besoin de nouvelle phase d’adaptation."