« Un ensemble de bonnes pratiques à la traite pour limiter les cellules »
Lutter contre les cellules au sein de son troupeau, c’est réfléchir à une stratégie portant sur plusieurs bonnes pratiques à mettre en place. Conseils de Florie Bergeon, conseillère d’entreprise caprin à Seenovia.
Lutter contre les cellules au sein de son troupeau, c’est réfléchir à une stratégie portant sur plusieurs bonnes pratiques à mettre en place. Conseils de Florie Bergeon, conseillère d’entreprise caprin à Seenovia.
« Pour limiter les cellules dans le lait de chèvre, il est nécessaire de respecter un ensemble de bonnes pratiques avant, pendant et après la traite. D’abord, le réglage des machines à traire doit être vérifié lors du contrôle annuel Opti’traite. Pour vérifier plus spécifiquement le nettoyage, on s’appuie sur le Net’traite et, pour le décrochage automatique, sur le Dépos’traite. Il faut aussi respecter les préconisations de remplacement du caoutchouc en fonction du nombre de traites.
Au-delà du matériel, c’est aussi un ensemble de bonnes pratiques qui, cumulées, permettent de limiter les cellules dans le lait. Les mains peuvent transmettre des germes ; il est alors important de se les laver régulièrement. On peut aussi avoir une bouteille de gel hydroalcoolique au bout du quai ou dans sa cotte. Attention, porter des gants n’empêche pas les contaminations si on ne les enlève ou ne les nettoie pas après avoir touché un trayon contaminé.
« Agir avant, pendant et après la traite »
Il est capital de commencer à traire les primipares qui ont normalement une mamelle plus saine et de terminer par un lot de chèvres ayant le plus de cellules parmi le troupeau.
Le comportement du trayeur est important, lequel doit utiliser ses sens. Il ne faut pas tirer sur les manchons trayeurs, car cela peut léser la mamelle et générer un stress à l’animal. La palpation des mamelles a un rôle de prévention dans la recherche de nodules, kystes et abcès. Mais masser la mamelle pendant la traite est contre-productif, car cela crée une pression sur le sphincter du trayon et peut l’endommager. Quand on entend une entrée d’air, il faut remettre le faisceau ou éviter sa chute. Dès qu’il y a un bruit de succion, cela veut dire que le lait éclabousse sur les trayons ou le manchon. Les chèvres suivantes risquent alors de repartir avec les trayons mouillés par du lait possiblement infesté. Pour débrancher une chèvre, il est préférable de couper le vide ou de couder le tuyau plutôt que de tirer sur le faisceau. Rebrancher une chèvre, déjà traite, car un peu de lait est revenu, est également contre-productif ; cela rouvre le sphincter qui met beaucoup de temps à se fermer.
Les produits de lavage ont un temps de contact pour être efficace. Il faut regarder leurs préconisations d’utilisation, mais un lavage efficace dure généralement 6 à 10 minutes. La température aussi est importante et l’eau doit encore être à 35 °C dans le bac à la fin du lavage.
Enfin, la réforme est un bon moyen pour assainir un troupeau. »