« Le salarié partagé est venu en urgence sur notre élevage »
Lola Jouan, éleveuse de 130 chèvres en EARL dans le Loir-et-Cher, a eu un souci de santé cet été. Heureusement, le salarié partagé a pu venir rapidement pour la remplacer au pied levé et en toute confiance.
« Nous sommes un petit groupe de six éleveurs et nous nous partageons un salarié, Paul, dans le cadre du service de remplacement. Cet agent de remplacement tourne dans nos élevages selon un planning discuté ; il connaît bien nos fermes. C’est très pratique en cas de coup dur, car il peut nous remplacer facilement et rapidement. On a eu le cas début juillet, car j’ai été hospitalisé pour une méningite, et mon associée a pu le demander en urgence. Il est resté une dizaine de jours sur la ferme jusqu’à mon retour.
Vite nous remplacer sur la ferme
Pour établir le planning de Paul, nous nous retrouvons tous les trois mois chez l’un d’entre nous et nous nous organisons en fonction des besoins des uns et des autres et des demandes de congé du salarié. Cette réunion est conviviale et se termine par un repas partagé. Le planning est ainsi prévu assez tôt, mais en cas d’arrêt de travail de l’un d’entre nous, c’est le remplacement d’urgence qui prime. C’est important d’avoir cette sérénité dans des moments qui ne le sont pas toujours.
Il y a beaucoup de groupes d’emplois partagés de ce type sur le département du Loir-et-Cher, et cela fonctionne bien. Cela fait une main-d’œuvre supplémentaire d’environ cinq jours par mois et, surtout, quelqu’un qui peut vite nous remplacer sur la ferme. Il sait tout faire, de la traite à la fromagerie en passant par l’alimentation du troupeau. Quand il est là, on en profite pour effectuer certains travaux comme le parage des onglons ou couper les cornes des boucs. Cela permet aussi à notre autre salarié de prendre des congés. Nous payons 18,50 euros de l’heure, charges et MSA comprises, soit 127,50 euros la journée, mais il y a des aides pour prendre des responsabilités professionnelles, si on est en congé maternité ou paternité, en arrêt maladie ou même en congé. Ainsi, nous pouvons bénéficier d’un crédit d’impôt de 60 % pour 17 jours de congé. »