Les chevriers de Nouvelle-Aquitaine s’intéressent aux revenus
La FRCap a présenté les enjeux économiques de la filière caprine lors de son assemblée générale.
Les éleveurs caprins ont été une cinquantaine à répondre présent lors de l’assemblée générale de la FRCap (les chevriers de Nouvelle-Aquitaine et de Vendée) le 18 avril à Soudan dans les Deux-Sèvres. Les différentes interventions, tournées vers le volet économie de la filière, ont permis d’avoir une vue d’ensemble sur les enjeux d’aujourd’hui et de demain à différentes échelles. En effet, les éleveurs ont émis le souhait de faire un point sur l’évolution des revenus en élevage. Ils ont voulu se remettre en tête les indicateurs économiques qui pilotent la fixation du prix du lait et conditionnent de fait leur gain. Nicole Bossis de l’Institut de l’élevage a ainsi évalué le coût moyen de production total en atelier livreur à 781 euros pour 1 000 litres de lait vendus. Par ailleurs, la rémunération réelle du travail de l’exploitant est chiffrée à 217 euros pour 1 000 litres de lait vendus.
Connaître la production en Pays de la Loire
La dynamique de la production caprine en Pays de la Loire a fait l’objet également d’une intervention car, comme l’explique Frantz Jénot, coordinateur de la FRCap : « La zone de collecte concerne à la fois la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire, il n’a donc pas été vain de faire un point sur la situation de cette région. » Les Pays de la Loire comptabilisent 98 millions de litres de lait produits (contre 250 millions en Nouvelle-Aquitaine) dont près de 95 % sont livrés. La région se place au deuxième rang derrière la Nouvelle-Aquitaine. Son chiffre d’affaires caprin s’élève à 80 millions d’euros (500 millions pour la Nouvelle-Aquitaine) et les exploitations comptent en moyenne des troupeaux de 301 chèvres. Les éleveurs caprins ligériens possédant au moins 20 chèvres étaient 401 il y a deux ans, dont 319 sont livreurs ou mixtes.
Une production caprine qui joue sur les deux tableaux
Enfin, la production fermière a été mise en lumière. En effet, même si sur les près de 1 500 élevages caprins en Nouvelle-Aquitaine, près de 80 % sont dans une stratégie de livraison aux laiteries, « nous avons remarqué depuis quelque temps une augmentation des installations de jeunes en production fermière », pose Frantz Jénot. La région Nouvelle-Aquitaine a donc montré les forces de sa production laitière caprine, autant en laitier qu’en fermier. « Ces éléments nous invitent à penser l’ubiquité pour l’avenir de notre filière, à la fois sur les marchés locaux avec la production fermière et en filière longue dans les grandes surfaces de tous les pays », conclut dans un communiqué de presse François Bonnet, le président de la FRCap. François Bonnet a par ailleurs profité de cette occasion pour tirer sa révérence, après dix-neuf ans passés à la présidence de la Fresyca, devenue depuis FRCap.