En Auvergne-Rhône-Alpes, une association d’éleveurs pour vendre des gros chevreaux
La nouvelle Association de producteurs pour la valorisation des chevreaux d’Auvergne-Rhône-Alpes espère écouler 200 chevreaux pour sa première année de fonctionnement.
La nouvelle Association de producteurs pour la valorisation des chevreaux d’Auvergne-Rhône-Alpes espère écouler 200 chevreaux pour sa première année de fonctionnement.
L’Association de producteurs pour la valorisation des chevreaux d’Auvergne-Rhône-Alpes est née officiellement en janvier 2024 avec l’objectif de trouver des débouchés potentiels aux chevreaux issus des fermes caprines laitières et fromagères de la région. « D’un côté, sur ma ferme, nous arrivons à vendre 110 chevreaux en vente directe par an et ceux qui ont goûté à cette viande y reviennent, observe Denis Dumain, fromager fermier et président de la nouvelle association. De l’autre côté, il y a encore beaucoup d’éleveurs qui ne savent pas quoi faire de leurs chevreaux. »
« Il manque un maillon pour mettre sur le marché des chevreaux lourds sur marché national », constate Léna Orhant, chargée de mission à la structuration de la filière chevreau en Auvergne-Rhône-Alpes. L’association veut donc vendre des chevreaux lourds de deux mois, à au moins 20 kg de poids vif et 10 kg de carcasse, dont la découpe est plus semblable à celle d’un agneau.
Pas question de brader le chevreau !
Concrètement, l’association achète des chevreaux en vif aux éleveurs et vend la viande à ses clients. C’est elle qui organise et planifie le transport et l’abattage en faisant appel à des prestataires. Cette année, la toute jeune association espère commercialiser 200 chevreaux à un réseau de magasins frais dans la région lyonnaise pour Pâques. Elle fera appel pour cela à l’abattoir d’Aubenas en Ardèche. « Nous sommes allés à Rungis pour démarcher des grossistes et des boucheries parisiennes », explique Denis Dumain qui présente la viande de chevreaux comme un produit haut de gamme, de terroir, de saison et original.
Car pour l’association, pas question de brader le produit. « Nous visons un prix pour l’éleveur de 10 euros HT/kg de carcasse, affirme le président. Cela fait 90 à 110 euros par chevreau pour l’éleveur avec une marge d’environ 30 euros par tête. » Les tarifs affichés aux clients doivent ainsi assurer un prix à l’éleveur qui couvre le coût de production ainsi que le fonctionnement de l’association.
Un débouché pour des laitiers
Pour l’instant, l’association concerne surtout une vingtaine d’éleveurs de la Drôme et de l’Ardèche et des partenaires (syndicat caprin, abatteurs) sans droit de vote. L’association est ouverte à tous, mais cible plus naturellement les éleveurs laitiers qui ont moins facilement de débouchés pour vendre la viande. Sa vocation est d’ampleur régionale et son président entend bien développer encore le concept en s’associant à d’autres éleveurs, d’autres prestataires et d’autres abattoirs. Si 2024 a un peu valeur d’année test, « en 2025, au salon Sirha de Lyon, on aura davantage de cartouches pour démarcher des clients ».
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