SIA 2024 : Moy Park Beef Orléans s’engage avec la Cooperl dans la contractualisation de génisses laitières croisées viande
Au Salon de l’agriculture, Moy Park Beef Orléans et McDonald’s France ont signé un nouvel accord pour la contractualisation de génisses laitières croisées viande de 18 mois. Cette filière construite avec la coopérative Cooperl vise une production de 6 000 génisses par an à l’horizon 2027.
Au Salon de l’agriculture, Moy Park Beef Orléans et McDonald’s France ont signé un nouvel accord pour la contractualisation de génisses laitières croisées viande de 18 mois. Cette filière construite avec la coopérative Cooperl vise une production de 6 000 génisses par an à l’horizon 2027.
McDonald’s France et Moy Park Beef Orléans se lancent dans la contractualisation sur trois ans de jeunes génisses croisées. Dans le cadre du Salon de l’Agriculture, un engagement a été signé lundi 26 février 2024 avec le groupement bovin de la Cooperl.
« Cette signature s’inscrit dans le renforcement de notre stratégie d’approvisionnement auprès de la filière bovine française, et dans la consolidation de notre relation avec la Cooperl », présente Olivier Lorre, directeur des achats pour Moy Park Beef Orléans.
Dans ce cadre, l’élevage, l’abattage et la valorisation des parties arrière incomberont à la coopérative, tandis que l’industriel achètera les parties avant des animaux, qui contiennent les morceaux utilisés en boucherie pour élaborer des steaks hachés (comme par exemple l’épaule, le collier ou encore les plats de côtes).
Les femelles de cette filière seront essentiellement des génisses de mère Holstein et de père Blanc Bleu, mais elles pourront aussi être issues de nombreux autres types de croisement sur vaches laitières avec une race à viande.
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La Cooperl dispose déjà d’un atelier de sevrage, un second va prochainement démarrer son activité et d'autres solutions sont à l'étude pour cette première phase d'élevage. À leur sortie, les génisses âgées de huit semaines sont achetées par les éleveurs, qui les engraissent jusqu’à l’âge de dix-sept à dix-neuf mois. « L’objectif est de produire des carcasses R= de 340 kg de carcasse », explique Olivier Lorre.
La contractualisation est construite sur une rémunération à hauteur de 2 SMIC des éleveurs. « Les diagnostics environnemental et bien-être animal sont à réaliser en élevage comme pour les autres filières développées par Moy Park Beef Orléans et McDonald’s », explique Salomé Rozier, responsable des filières durables pour Moy Park Beef Orléans.
Des génisses de 18 mois conformées R= de 340 kilos de carcasse
La viande hachée issues des génisses est achetée par Moy Park Beef Orléans. « Un travail conséquent a été mené pour la construction de cette filière grâce à la relation de confiance qui unit Moy Park Beef Orléans et l’abattoir de la Cooperl de Saint-Maixent-l'École (Deux-Sèvres), partenaires depuis 2010. Nous pouvons dans cette filière déterminer le prix de la viande hachée en fonction du prix de l’animal », précise Olivier Lorre.
Ce type d’animaux convient particulièrement bien aux attentes de Moy Park Beef pour son unique client McDonald’s sur le critère du taux de matière grasse de la viande hachée. « 50 % du poids de carcasse de ces génisses est valorisé en viande hachée à un taux de matière grasse compris entre 18 et 20 %. Nous achetons ainsi 160 à 170 kg de VPH (viande pour haché) par carcasse. Sur des carcasses de jeunes bovins, nous ne valorisons qu’entre 30 % et 40 % du poids total des carcasses. »
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En avril 2024, les livraisons de génisses vont démarrer à raison de 30 génisses par semaine. À l’horizon 2027, il est prévu d’atteindre un rythme de 120 génisses par semaine soit 6000 animaux par an (1000 tonnes de viande pour haché par an). Environ 80 éleveurs sont déjà entrés dans la filière, et à terme ils devraient être 250.
« C’est la huitième filière de contractualisation pour Moy Park Beef Orléans. En 2023, la contractualisation a permis de sécuriser 16 % de notre approvisionnement français », précise Olivier Lorre.
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En juin 2021, la Cooperl a créé un groupement bovin par extension de l'objet social de la coopérative. "70 à 80 adhérents de la coopérative sont actuellement engraisseurs de bovins", présente Didier Moulin, responsable de l'activité bovine au niveau de la coopérative. « Cette démarche d'engraissement de génisses laitières croisées viande s’inscrit dans notre projet de développement durable "solutions 2030" qui a cinq piliers : qualité de vie au travail pour les éleveurs, santé des consommateurs, bien-être animal, élevage et carbone, et valorisation des productions végétales des adhérents. »
À savoir
En 2023, plus de 21 000 tonnes de viande bovine française ont été achetées pour répondre aux besoins de l’enseigne McDonald's France, incluant 30 000 animaux contractualisés, provenant de 1 079 élevages.