Astuce d’éleveur : « Nous avons construit un local suspendu dans notre stabulation »
À Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, Martial et Julien Guillaume ont construit un local technique en hauteur dans le prolongement du couloir d’alimentation. Ils optimisent l’espace disponible et ont tout à portée de main pour soigner leurs 100 mères salers suitées l’hiver.
À Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, Martial et Julien Guillaume ont construit un local technique en hauteur dans le prolongement du couloir d’alimentation. Ils optimisent l’espace disponible et ont tout à portée de main pour soigner leurs 100 mères salers suitées l’hiver.
Depuis la mise en service de leur stabulation, Martial et Julien Guillaume n’avaient pas accès à l’eau chaude. Au moment des vêlages, ils devaient multiplier les allers-retours vers un autre bâtiment en contrebas pour aller en chercher. Pour se simplifier la vie, les éleveurs avaient pensé tailler une porte dans un panneau préfabriqué donnant accès à une extension sur un pan du bâtiment. Mais cette option risquait de poser problème en cas d’agrandissement. Les deux frères ont alors décidé de construire en 2020 un local d’infirmerie suspendu, en bout du couloir d’alimentation. « C’était un espace vide qu’il nous paraissait judicieux de rentabiliser », témoigne Julien Guillaume.
Le local est positionné à la jonction entre le couloir d’alimentation et les parcs à veaux. Deux pieds reposent sur la surface bétonnée de l’allée centrale et les deux autres sont fixés dans la longueur du couloir qui donne accès aux cases de vêlage par les passages d’homme. Les deux tubes d'acier en place dans la dalle pour soutenir la pile de bottes de foin ont servi, par la même occasion, à venir en appui de la face avant du local. Ce dernier, à 2,20 m de haut, mesure 4 m de long par 2 m de large.
Le local a été monté en deux fois : il était au départ ouvert, mais la poussière générée par le paillage a conduit les éleveurs à le rendre hermétique. Autour de la rambarde, ils ont isolé la structure avec des planches, de vieilles fenêtres de récupération et des panneaux OSB pour le toit. À l’intérieur, ils y ont installé un chauffe-eau, un évier, un frigo pour les médicaments vétérinaires, des casiers de rangement contenant les instruments sanitaires et un bureau pour l’identification des veaux. Les éleveurs ont ainsi tout ce dont ils ont besoin à portée de main pour intervenir sur leurs animaux. Ils profitent également d’une vue à 360 ° sur leur stabulation.
Pour le raccordement à l’eau, Martial et Julien ont ajouté un tuyau en bout de circuit d’abreuvement au pied du local. Pour amener l’électricité, ces derniers ont tiré des gaines sur 3 à 4 m depuis une boîte de dérivation qu’ils ont fixée au niveau du circuit d’alimentation des néons.
Côté éco
Temps de travail pour l’autoconstruction : une quinzaine de jours ;
Matériel nécessaire : quatre pieds et poutres, planches, fenêtres et panneaux agglomérés, porte d’entrée, évier, visserie, matériel pour les branchements électriques ;
Coût estimé : 700 euros dont 300 euros pour l’achat du chauffe-eau neuf. La quasi-totalité de la structure est issue de matériel de récupération.