Loup : les conditions de tir des éleveurs bovins modifiées par un arrêté
Un arrêté publié le 8 février au Journal officiel modifie les conditions dans lesquelles les éleveurs bovins peuvent demander des tirs dérogatoires contre les loups.
Un arrêté publié le 8 février au Journal officiel modifie les conditions dans lesquelles les éleveurs bovins peuvent demander des tirs dérogatoires contre les loups.
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Les « conditions et limites » des tirs dérogatoires contre les loups par les éleveurs bovins viennent d’être modifiées. Publié le 8 février, un arrêté confirme les modifications apportées à l’arrêté du 21 février 2024 encadrant les conditions de ces tirs. Celles-ci avaient été présentées fin décembre 2024, et soumises à une consultation publique fermée au 12 janvier 2025. Ces propositions visaient à définir un « cadre adapté » pour les élevages de bovins soumis à une pression de prédation, « en l’absence de schéma de protection techniquement validé pour ce type d’élevage », expliquait le gouvernement.
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Quelles conditions pour les tirs dérogatoires contre les loups ?
Désormais, le préfet de département peut octroyer des tirs dérogatoires aux éleveurs bovins et équins dont le troupeau a subi au moins une prédation par le loup dans les 12 derniers mois. Mais l’octroi de ces dérogations ne se fait qui si le préfet atteste de la mise en place par l’éleveur concerné de « démarches engagées en matière de réduction de vulnérabilité », précise l’arrêté. Aussi, les tirs de défense sont autorisés pour les territoires « soumis à un risque avéré de prédation ».
Un arrêté pour répondre à la « fragilité du cadre juridique »
L'arrêté « clarifie la manière dont les éleveurs bovins et équins peuvent accéder à des tirs dérogatoires lorsqu'ils sont victimes d'une attaque du fait de l'augmentation de la population de loups et de leur plus grande présence sur le territoire », a déclaré le ministère de la Transition écologique à l’AFP, selon nos collègues d’Agra Presse. Car pour le ministère de l’Ecologie, « l’accès à des autorisations de tir pour ces éleveurs est fortement limité et a donné lieu à de nombreux contentieux », ce qui témoigne de la « fragilité du cadre juridique » qui était en vigueur jusqu’à ce nouvel arrêté.
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