« Je mets tout en œuvre pour aboutir »
Luc Sarrouy est responsable des équipes lait et viande de la chambre d’agriculture de Lozère. Il a la passion de l’élevage départemental chevillée au corps, qui n’a d’égale que celle du judo.
Luc Sarrouy est responsable des équipes lait et viande de la chambre d’agriculture de Lozère. Il a la passion de l’élevage départemental chevillée au corps, qui n’a d’égale que celle du judo.
Du maraîchage à l’élevage
Originaire du Vaucluse, j’ai démarré mes études agricoles dans le maraîchage et l’arboriculture. Mais j’avais des attaches familiales en Lozère. J’y passais toutes mes vacances. C’est là, au milieu des vaches laitières, que j’ai pris goût à l’élevage. Dès que j’ai pu, j’ai orienté mes études vers l’élevage (BTS productions animales, études supérieures en agronomie).
Qualiviande
La chambre d’agriculture de Lozère m’a recruté comme technicien bovin viande et animateur du syndicat de race Aubrac en 1994. Puis, j’ai repris l’animation des autres syndicats de race (Limousin, Charolais) et l’organisation de toutes les manifestations d’élevage. En 2007, nous avons créé le concours départemental biennal, Qualiviande, pour fédérer toutes les animations viande. À la deuxième édition, nous avons associé les autres productions (équins, ovins, porcins, filières qualité).
Terrain
J’ai ensuite pris la responsabilité des équipes techniques bovins viande et lait. Je suis désormais chef de service et responsable de l’EDE. Mon évolution de carrière ne s’est pas faite du tout par ambition mais pas conviction, pour servir l’élevage. J’étais conscient qu’en prenant des responsabilités, j’allais m’éloigner du terrain. Mais être passé par toutes ces étapes me permet de mieux comprendre les problématiques de mes équipes. J’ai vécu ce qu’ils rencontrent.
Confiance
Le contact humain avec les éleveurs, sur le terrain, a été très fort. J’ai eu des liens très proches, beaucoup de complicité avec eux et ils me l’ont bien rendu par leur confiance. J’ai apprécié de construire avec eux des manifestations. La force qui peut ressortir d’un groupe d’éleveurs motivés est impressionnante.
Reconnaissance
Quand je suis arrivé à la chambre d’agriculture, les éleveurs, au sein des trois races, étaient en phase de construction du troupeau et avaient des difficultés à trouver leur place dans le monde des sélectionneurs historiques. Nous les avons aidés à gagner la reconnaissance au sein des instances nationales. Les Lozériens, aujourd’hui, s’affichent très haut aussi bien dans les concours que dans les ventes de reproducteurs et les stations d'évaluation.
Ordonnance
Dans mon métier de conseil, j’ai toujours eu une règle d’or : ne jamais délivrer une ordonnance. Le conseil se fait à deux, en respectant les idées de l’éleveur. Notre rôle est d’expertiser, de simuler des solutions mais laisser l’éleveur prendre la décision.
Sourire
La passion de l’élevage fait que je vais toujours au boulot avec le sourire. Arriver à vivre sa vie professionnelle avec cette passion est très stimulant. Mais si on veut s’impliquer, il ne faut pas compter ses heures.
Sabots d’or
Le premier Sabots d’or obtenu par un Lozérien est resté gravé dans ma mémoire. Se retrouver à Paris, en binôme avec l’éleveur, fut une belle expérience. Ce challenge est un bon reflet de la performance de la conduite d’une exploitation. Je tiens à saluer les équipes de Réussir Bovins Viande - j’insiste - pour le soutien qu’elles apportent aux Sabots d’or et leur proximité avec le terrain.
Judo
Je pratique le judo depuis l’âge de six ans. J’ai fait de la compétition au niveau national quand j’étais adolescent. Aujourd’hui, j’entraîne des jeunes et j’arbitre des championnats de niveau national. Je suis très attaché à ce sport pour ses valeurs morales et de respect.
Planqués
Je déteste quand on manque de respect vis-à-vis de notre engagement, quand on nous considère comme des planqués alors qu’on se donne à fond pour l’élevage.
Justice
Je suis franc et direct. Cela peut surprendre, mais, ainsi, les choses sont claires. Les non-dits nuisent à la construction. J’aime la justice, le droiture, le traitement des personnes à égalité... Quand je veux aboutir, je mets tout en œuvre pour y arriver dans la mesure où c’est partagé.