FCO et MHE : 14 % de surmortalité des vaches allaitantes
FCO, MHE, les maladies vectorielles se multiplient sur le territoire, engendrant de la surmortalité et un recul de la fertilité apparente des vaches allaitantes adultes en 2024.
FCO, MHE, les maladies vectorielles se multiplient sur le territoire, engendrant de la surmortalité et un recul de la fertilité apparente des vaches allaitantes adultes en 2024.
Alors que les épisodes sanitaires liés aux maladies vectorielles se succèdent en France et en Europe, GDS France et l’Institut de l’élevage (Idèle) dressent un premier bilan de leur impact sur les élevages bovins viande.
L’addition est lourde : « on observe 14 % de surmortalité chez les vaches allaitantes adultes entre octobre 2023 et septembre 2024 », chiffre Valérie David, chef de service bien-être et santé animal à Idèle. Ce qui correspond à près de 11 700 vaches mortes en plus par rapport à la normale (moyenne des trois années précédentes). Les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, premiers départements touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE), sont particulièrement impactés : + 33 % de mortalité par rapport à la normale, soit environ 1 100 têtes. Le constat est similaire dans le Cantal et l’Aveyron, où sont apparus les premiers cas du nouveau variant du sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) : la mortalité des vaches allaitantes adultes y a bondi de 31 %, soit 1 900 têtes.
L’impact des sérotypes 3 et 8 de la FCO se fait ressentir dans l’Est
Au troisième trimestre 2024, « nous pensons voir un début d’effet de la FCO 3, qui est arrivée en août 2024. Les départements au nord et nord-est de la France accusent un peu plus de mortalité », évoque Valérie David. Dans le sud-est apparaît une forte hausse de la mortalité. Selon l’experte, « il s’agit certainement d’un impact de la propagation de la FCO 8 au niveau de certains départements ».
Si l’impact des maladies vectorielles ne peut être négligé, elles ne sont pas forcément l’unique cause de la surmortalité observée, selon David Ngwa-Mbot, vétérinaire de GDS France. « Des maladies intercurrentes peuvent être aggravées par le passage de la FCO ou de la MHE », illustre-t-il.
La fertilité apparente des vaches allaitantes en baisse
Les naissances pâtissent également de ces épisodes sanitaires. La moyenne mobile de la fertilité apparente des vaches allaitantes sur douze mois, calculée par ratio entre le nombre des vêlages et celui des vaches présentes, chiffrait une baisse de 1,8 point pour mille au premier trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023. Comme pour la mortalité, les premiers départements impactés par la MHE et le nouveau variant de la FCO 8 accusent une baisse plus importante des naissances : -3 points pour mille en Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées, -4,2 points pour mille pour la zone regroupant le Cantal et l’Aveyron. « Nous n’avons pas encore les résultats en termes de veaux non nés car il faut encore attendre quelques mois pour avoir du recul sur décalages éventuels de mise bas », précise Valérie David.