Atelier complémentaire : des légumes au menu des bovins
Le Gaec Élevage Théron, dans le Cantal, distribue les écarts de tri de l’atelier maraîchage aux bovins à l’engraissement et en croissance et économise près de cinq tonnes de céréales.
Le Gaec Élevage Théron, dans le Cantal, distribue les écarts de tri de l’atelier maraîchage aux bovins à l’engraissement et en croissance et économise près de cinq tonnes de céréales.
Situé à Roannes-Saint-Mary dans le Cantal, le Gaec Élevage Théron distribue les écarts de tri de son atelier maraîchage aux bovins de l’exploitation. Les légumes distribués varient selon la saison et la production. « Les carottes et les pommes de terre en particulier sont très riches en amidon », explique Benoît Théron, associé sur le Gaec. Elles permettent de complémenter à faible coût les vaches grasses et les deux cents broutards en croissance. « Pour la distribution aux broutards, nous passons les pommes de terre dans la désileuse afin d’obtenir des morceaux de plus petite taille », précise son père, Jean-Louis.
10 tonnes de légumes sauvés
« En 2023, nous avons distribué 10 tonnes de légumes, qui auraient sinon été jetées : la moitié aux broutards, l’autre aux vaches à l’engraissement. Nous avons économisé 1,5 kg de céréales par jour et par vache à l’engraissement, soit environ 2,5 tonnes de blé, et autant pour les broutards », estime Benoît. « Les rendements céréaliers avaient été plus faibles, mais grâce aux écarts de tri nous n’avons pas eu besoin de commander de céréales malgré l’achat de cinquante vaches pour l’engraissement. » Le Gaec achète des drèches de maïs, du tourteau de colza et de l’enrubannage de luzerne pour apporter les protéines nécessaires, qui sont mélangés aux céréales sur l’unité de fabrication d’aliment à la ferme (FAF) du site de Roannes-Saint-Mary. Pour le site corrézien, non équipé d’une mélangeuse, 15 tonnes d’aliments sont achetées chaque année. « Les sites étant distants de 40 km, il est plus facile d’acheter l’aliment pour ce site que d’y transporter l’aliment FAF et les écarts de tri », estime Benoît.