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[Contenu partenaire] Plastiques agricoles usagés : tout comprendre à la collecte, au recyclage et à l'écocontribution

Ecocontributions en hausse, crise du recyclage, reports de collecte pendant le confinement, découvrez ce que la filière APE-A.D.I.VALOR fait pour assurer la pérennité des collectes et du recyclage des plastiques agricoles usagés. De nombreux projet sont en cours, y compris pour les plastiques d’élevage afin de retrouver 100 % de recyclage et garantir 0 % de plastiques abandonnés dans la nature.

Bernard Le Moine, bonjour, vous êtes délégué général du CPA, en charge du financement de la collecte et du recyclage des plastiques agricoles usagés, pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette année encore il y a des hausses d’écocontribution ?

L’écocontribution appliquée sur les produits neufs, comme dans toutes les autres filières, permet d’assurer le financement de la collecte, de la récupération et du recyclage. Depuis le début de nos filières en 2009 nous avons appliqué le principe de progressivité. C’est-à-dire que nous adaptons nos ressources aux besoins financiers de la filière pour assurer les opérations de récupération. Avec l’augmentation constante des volumes collectés, ajoutée à la crise du recyclage que nous connaissons depuis 2018, il se trouve que les besoins financiers de la filière ont considérablement augmentés. C’est la raison pour laquelle les écocontributions appliqués sur les produits vendus doivent évoluer pour pouvoir couvrir ces nouveaux frais.

Pierre de Lépinau, vous êtes directeur d’A.D.I.VALOR, qu’en est-il de la collecte et du recyclage des plastiques agricoles en 2020 ?

Nous observons depuis 2018 une augmentation dramatique des couts de collecte et recyclage. L’élément déclencheur a été la décision de la Chine d’arrêter l’importation de déchets plastiques recyclables en 2018, provoquant un déséquilibre complet sur le marché européen entre l’offre en plastiques recyclables et la demande. Les prix de reprise ont baissé, certains plastiques sont venus concurrencer nos plastiques agricoles, nous manquons donc de capacités et du fait de ce manque de capacités nous sommes amenés à constituer des stocks d’attente avant que des capacités se libèrent, ce qui augmente d’autant nos coûts logistiques. Depuis quelques mois le phénomène a été amplifié par le ralentissement économique provoqué par la crise sanitaire, notamment du fait d’un ralentissement de la demande dans des secteurs habituellement très consommateurs de matières plastiques recyclées. On peut citer par exemple le cas du secteur de l’automobile, du bâtiment, mais également la demande en provenance des collectivités.   

En conclusion, trois axes de solutions ?

PDL : Nous travaillons pour atteindre et sécuriser cet objectif du 100 % recyclé, en concentrant notre action sur 3 axes :

Le premier axe c’est d’améliorer la recyclabilité des plastiques usagés collectés, notamment en améliorant la qualité du tri et de la préparation des plastiques, préparation voulant en particulier dire nettoyage.

Le deuxième axe pour sur la création de nouvelles unités de recyclage en France qui nous permettra de sécuriser la chaîne logistique et de maîtriser à terme les coûts de collecte et de recyclage. Deux projets sont d’ore et déjà en perspective, le premier porte sur les films de paillage, projet CLEANFLEX, qui devrait démarrer fin 2021 et deuxième projet qui porte sur le recyclage des filets balle rondes, perspective 2022, nom de code RECYOUEST.  

Le troisième axe est l’augmentation de l’utilisation de matières plastiques recyclées, condition indispensable pour rééquilibrer offre et demande sur ce marché. Ce sont des actions que nous menons avec le CPA au niveau français et européen, en étroite concertation avec les pouvoirs publics, afin que des mesures soient prise afin d’inciter voire contraindre à l’augmentation de l’incorporation de matières plastiques recyclées dans les produits neufs.

Et pour l’avenir comment voyez-vous les choses ?

BLM : Un plastique sans solution de recyclage est un plastique menacé. Si un plastique agricole est menacé c’est la production agricole elle-même qui est menacée, tant ce produit est indispensable pour l’agriculteur. Il est absolument essentiel de conserver les services de la filière à l’agriculteur, qui doit avoir des solutions sur la gestion de la fin de vie de ses produits. C’est tout le travail qui est fait par A.D.I.VALOR et le CPA pour être sûr que les produits que l’on met sur le marché restent sans impact sur l’environnement.

« Pour en savoir plus : www.plastiques-agricoles.com »

 

 

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