Salon de l’agriculture de Bordeaux : visite chez Guillaume Vandenberghe, éleveur de limousines
Guillaume Vandenberghe élève des limousines à Asques, à 25 km de Bordeaux. Également juge international, il mise sur l’autonomie alimentaire avec le pâturage tournant, la culture de soja et de luzerne.
Guillaume Vandenberghe élève des limousines à Asques, à 25 km de Bordeaux. Également juge international, il mise sur l’autonomie alimentaire avec le pâturage tournant, la culture de soja et de luzerne.
A Asques, au bord de la Dordogne, Guillaume Vandenberghe élève un troupeau de 75 mères limousines dans un système engraisseur. Il exploite 190 hectares, 50 ha de cultures et le reste de cultures fourragères et 75 ha de pâturage tournant dynamique.
Atteindre l’autonomie alimentaire
« On avait déjà atteint l’autonomie alimentaire en 2010, précise l’éleveur, mais dans un système intensif où on affourageait les animaux à l’auge ». En 2017, il met un système herbager en place progressivement développé pendant six ans. Sur 75 hectares, 80 paddocks permettent de faire pâturer les animaux, conduits au fil, huit mois de l’année. « On a substitué un système avec six mois en extérieur où les animaux pâturaient uniquement à l’herbe seulement deux mois, à un système de 240 jours en 100 % herbe depuis deux ans », se félicite-t-il.
Pour lui, les avantages sont le confort de l’éleveur, « on subit beaucoup moins la mécanisation » e, d’un point de vue économique, la ferme économise 150 tonnes de fourrages, 50 tonnes de concentré, du temps, de la main d’œuvre et du carburant.
De bonnes croissances à l’herbe
Le poids carcasse moyen est au-delà de 580 kg. « On obtient des performances d’1,5 kg de croissance régulière à 210 jours sur nos animaux », souligne Guillaume Vandenberghe Il obtient une croissance régulière de 500g sur les génisses jusqu’à deux ans, 480 kg carcasse sur des génisses de 30 mois et 550 kg sur des bœufs de 25 mois. Les vaches bouchères âgées en moyenne de cinq ans partent avec un poids moyen de 580 kg carcasse.
L’éleveur commercialise ses animaux uniquement en vente directe, à travers les cinq boucheries du Groupement des éleveurs girondins, une coopérative locale à laquelle il adhère et qui possède aussi son propre abattoir. Il vend aussi occasionnellement des pièces à un restaurateur de la région.
La limousine est la 2e race française en nombre d’animaux
La limousine est présente depuis une centaine d’années en France. Elle possède un effectif de plus de 1 million de mères et a triplé ses effectifs en trente ans.
La race a toujours été de petite taille avec des animaux qui oscillaient entre 600 et 700 kg. « On a pu atteindre des poids de plus de 1 tonne vif et des rendement de 550 kg carcasse », note l’éleveur, également juge international. Facilité de naissance, développement musculaire, squelettique, lait, finesse d’os : tous ces critères atteingent un index de 100.
« La limousine est rentable parce qu’elle est capable de nous assurer un veau par an », assure Guillaume Vandenberghe pour qui elle a aussi un potentiel de fertilité important, leur qualité laitière permettant d’élever les veaux correctement jusqu’à 8 mois avec de bonnes croissances. Et en même temps, on retrouve plus de 60% de rendement carcasse. La finesse d’os évite la perte.
La race limousine est présente dans plus de 80 pays, en Europe, mais aussi au Maroc, Algérie, Brésil, Mexique.
Cinq animaux sur le ring d'Aquitanima
Guillaume Vandenberghe emmène cinq animaux au salon de l'agriculture de Bordeaux cette année et plus particulièrement aux concours Aquitanima, un événement important : « dans un premier temps, ça représente un moment de partage entre nous, les éleveurs, pour se retrouver, échanger sur notre passion, et se comparer aux autres pour essayer d'obtenir des plaques et de pouvoir montrer à de futurs acheteurs potentiels qu'aujourd'hui en Gironde, on est capable d'obtenir des animaux de très bonne qualité. »
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