Aller au contenu principal

Mobilisation en Loire-Atlantique pour manger local en restauration collective

En Loire-Atlantique, différentes initiatives sont mises en place pour favoriser l’approvisionnement local de la restauration collective, notamment en produits laitiers.

Dans l’enquête réalisée dans trois cantines scolaires, les produits laitiers étaient les deuxièmes produits bio achetés après les fruits. © V. Bargain
Dans l’enquête réalisée dans trois cantines scolaires, les produits laitiers étaient les deuxièmes produits bio achetés après les fruits.
© V. Bargain

En Loire-Atlantique, 63 millions de repas par an sont servis en restauration collective. Et la volonté du département, qui compte une diversité de productions, est de développer les approvisionnements locaux. Un salon virtuel « Manger local en restauration collective » a été organisé en janvier dernier par le PETR(1) du Pays de Retz, la chambre d’agriculture des Pays de la Loire et le GAB 44. Crise sanitaire oblige, la rencontre physique entre producteurs locaux et gestionnaires de la restauration collective a été repoussée au printemps.

Dès  2017, avec la chambre d'agriculture et l'Association des maires 44, le Conseil départemental a créé le Réseau local 44 pour fédérer les initiatives visant à développer l’approvisionnement local de la restauration collective. Il veut, courant 2021, créer une centrale d’achat pour les cantines, en s’appuyant notamment sur Manger Bio 44, une plateforme regroupant 50 producteurs bio pour l’approvisionnement des cantines en produits bio locaux.

Une enquête menée en 2019 sur les approvisionnements des cantines scolaires de trois communes en régie municipale. montre que les produits laitiers représentaient 17 % des achats en volume et 15 % en valeur (fruits et légumes 47 %-30 %, viande 10 %-21 %). Le bio représentait 8 % des achats en 2019 (davantage en 2020). Et les achats sont réalisés principalement auprès de grossistes, à 95 % de la région.

Des critères pour favoriser les produits locaux

D'après la loi Egalim, à partir du 1er janvier 2022, les repas en restauration collective devront comprendre au moins 50 % en valeur de produits durables, dont 20 % de produits bio. Le critère « local » toutefois n’est pas reconnu par la loi Egalim. Une clé pour favoriser les approvisionnements locaux est donc le recours aux produits ayant un signe officiel de qualité : AOP/AOC, label rouge, IGP, STG (spécialité traditionnelle garantie), AB. Ou la mention valorisante « produits de la ferme/produit fermier », valable pour les produits pour lesquels il existe une définition réglementaire des conditions de production, ce qui est le cas des fromages fermiers y compris fromages blancs. Autre option : la haute valeur environnementale (HVE), avec la possibilité jusqu’à fin 2029 d’avoir recours au niveau 2 de la certification. Une autre solution, dans le cadre des marchés publics où le terme « local » est interdit, est d’orienter la rédaction des cahiers des charges par des critères qui favorisent les producteurs locaux.

Depuis dix ans, le GAB 44 accompagne les collectivités dans la rédaction des marchés publics. « Au-delà de 40 000 euros par an d’achat, une collectivité doit faire un appel d’offre, rappelle David Lorgeoux, du GAB 44. Pour favoriser les approvisionnements locaux, elle doit bien sourcer les produits et producteurs disponibles et adapter ses lots. Elle peut aussi mettre dans son dossier technique des critères de fabrication à la ferme, réduction et reprise des emballages, développement durable, approvisionnements directs, juste rémunération… et ne pas mettre le prix comme premier critère. » La plateforme Manger Bio 44 réalise ainsi désormais 32 % de son chiffre d’affaires par les marchés publics, avec un partenariat avec Biocoop Restauration pour compléter les approvisionnements.

(1) Pôle d’équilibre territorial rural.

Favoriser le local en GMS

Des initiatives sont prises aussi pour favoriser l’approvisionnement local des grandes et moyennes surfaces. Fin 2020, à l’initiative de la chambre d’agriculture et de la CCI de Loire-Atlantique, cinq enseignes (Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc, Système U) ont signé une charte dans laquelle elles s’engagent à recevoir les producteurs voulant être référencés, à leur répondre en un mois, à avoir une politique de prix partagée et à promouvoir les produits locaux. La chambre d’agriculture s’engage à recenser les producteurs locaux, à les former et à les accompagner.

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

Carte de la zone régulée FCO 3 au 21 novembre 2024.
FCO 3 : 269 foyers détectés en plus mais pas de nouveau département touché

A date de jeudi 21 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 935 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

<em class="placeholder">Graphique sur l&#039;évolution des prix des vaches de réforme notée O, dans 4 pays de l&#039;UE : France, Allemagne, Irlande et Pologne. </em>
Viande bovine : les prix des vaches laitières et des jeunes bovins lait se stabilisent début novembre

En France, après une baisse continue depuis fin août, les cours des réformes laitières O s’étaient stabilisés début novembre.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière