Bio en vue pour le Prince de Bretagne
Le vent du bio souffle sur la Sica Saint-Pol, portée par sa marque de légumes Prince de Bretagne.
« Le premier minerai à protéger dès à présent, en priorité, est bien le paysan, sans qui nombre d’emplois et de perspectives disparaîtront définitivement. » Ces propos sont ceux de Jean-François Jacob, président de la Sica – comme société d’intérêt collectif agricole - de Saint-Pol de Léon. A l’occasion de l’assemblée générale de la coopérative du Finistère, le 18 mars, le discours a pris des airs d’appel aux candidats à la présidentielle. « Protégez-nous d’une fiscalité inadaptée, de l’excès de formalisme administratif, de la dérive d’écart de compétitivité avec nos concurrents mondiaux », a lancé le capitaine du premier groupement de producteurs de légumes français.
Cette demande intervient après une année 2016 aux conditions climatiques « atypiques » et une consommation ralentie qui a rendu le marché des légumes difficile. Dans ce contexte, l’entreprise a maintenu le cap avec un chiffre d’affaires en hausse de 0,85 % par rapport à 2015. Le CA global, comprenant également l’activité horticulture, est de 202 millions d’euros. Les légumes progressent de 1 % pour atteindre 167 M€, dont 4,6 M€ en bio. Une proportion encore modeste mais la voilure augmente rapidement : + 30 % en 2016. Le Prince de Bretagne avance dans le sens du vent.