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La campagne betteravière débute en France... et la contestation redémarre à Cagny

Alors que la campagne betteravière démarre en France, à Cagny, dans le Calvados, les planteurs manifestent contre la fermeture prévue de la sucrerie. Si dans toutes les régions betteravières, les machines reprennent du service, en Normandie l’horizon semble bouché pour la betterave.

© Réussir Machinisme

La campagne betteravière 2019-2020 vient de démarrer. Les impressionnantes machines entrent de nouveau en action, à l’image de cette arracheuse intégrale de betteraves Holmer Exxact Terra Dos T4, filmée par l’équipe machinisme de Réussir en 2017.

Dans le Nord et le Pas-de-Calais, c’est « le top départ de 130 jours de campagne », commente Terres et Territoires. Les arrachages de betteraves ont débuté le 16 septembre et les sucreries de Lillers et Boiry-Sainte-Rictrude (62) ont entamé la fabrication du sucre le 17 septembre. Les sucreries d’Attin (62) et d’Escaudœuvres (59) vont suivre. Les deux départements sont sur le « podium des plus gros producteurs de betteraves », rappelle le journal.

Dans le Calvados, la campagne s’amorce tout juste également. Mais l’avenir est sombre. Ce pourrait être la dernière saison pour la sucrerie de Cagny menacée de fermeture. Les négociations pour la reprise avec le groupe sucrier Sûdzucker (propriétaire de Saint-Louis sucre en France), se sont soldées par un échec. A présent, « les planteurs font face à un nouveau refus de la part de l’industriel allemand de négocier une indemnité compensatrice de fin de production », observe L‘Agriculteur normand. C’est donc sur fond de crise que la campagne s’engage.

Ce 16 septembre, les planteurs ont décidé de manifester devant l’usine.

Dans le journal départemental, Patrick Dechaufour, président de la Confédération générale des betteraviers (CGB) du Calvados, de l’Orne et de la Sarthe, ne mâche pas ses mots. Pour lui, c’est clair, « l’objectif de Saint Louis Sucre est de partir de Cagny sans donner un kopeck aux planteurs ».

Dorothée Briand a interrogé le syndicaliste sur les raisons de ce « bras de fer ». Le témoignage est à lire dans l’Agriculteur normand.

 

Le mouvement de protestation est soutenu par la FDSEA du Calvados qui a appelé tous ses adhérents « y compris ceux qui ne sont pas planteurs » à prendre part à la mobilisation. Malgré la rencontre des conseillers agricoles du Premier ministre, à l’initiative de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, « le plus haut sommet de l’Etat n’a pas pris la mesure des conséquences de la fermeture de notre sucrerie », explique Xavier Hay, secrétaire général de la FDSEA 14, dans l’Agriculteur Normand.

 

Lire aussi Négociations dans l'impasse à la sucrerie de Cagny.

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