Avec Egalim 2 « la guerre des prix sera toujours présente, mais pas dans la cour de ferme »
Le député Gregory Besson-Moreau, à l’initiative de la loi, et Michel Biero, directeur exécutif achat et marketing de Lidl commentent le texte Egalim 2 adopté le 4 octobre en commission mixte paritaire.
Le député Gregory Besson-Moreau, à l’initiative de la loi, et Michel Biero, directeur exécutif achat et marketing de Lidl commentent le texte Egalim 2 adopté le 4 octobre en commission mixte paritaire.
Le lundi 4 octobre, la commission mixte paritaire se mettait d’accord sur le texte définitif du projet de loi Egalim 2, défendu dès le lendemain au Sommet de l’élevage par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture.
Réussir est allé à la rencontre de l’initiateur de la loi, le député Gregory Besson-Moreau, et du distributeur Michel Biero, directeur exécutif achat et marketing de Lidl, dans les allées du salon pour évoquer cette nouvelle loi. « On renverse le modèle. Les agriculteurs vont pouvoir à travers des indicateurs de coûts de production fixer un prix qui rémunère la production », commente Gregory Besson-Moreau. Le consommateur sera-t-il prêt à payer plus cher ? « Le consommateur veut être certain quand il paie un produit que l’argent aille directement dans la poche des agriculteurs et non des industriels », répond le député. Et d’ajouter : « on doit être certain que la valeur soit répartie un peu mieux. Avec ce texte, la guerre des prix sera toujours présente mais je souhaite qu’elle ne descende pas dans la cour de ferme ».
Un concept qui satisfait Michel Biero, directeur exécutif achat et marketing de Lidl. « Egalim 2 c’est une très bonne chose pour le monde agricole mais il faut avant tout des relations de confiance et transparence avec les industriels », déclare-t-il. Pour autant, « à partir de janvier 2022, le client de Lidl ne va pas forcément acheter sa viande plus cher », assure-t-il. « Mon prix de vente je le fixe sur un marché concurrentiel, explique-t-il, ce n’est pas une obligation d’augmenter le prix, je peux baisser ma marge ». Ceci dit quand on parle de quelques centimes, le consommateur est prêt à jouer le jeu, selon lui.