EGALIM
Après M-E. Leclerc, le président des Mousquetaires veut suspendre la loi Egalim
Invité de Stéphane Carpentier sur RTL ce matin, Didier Duhaupand, président du groupement Les Mousquetaires, a affirmé souhaiter que la loi Egalim soit suspendue, condition selon lui pour faire baisser les prix de 10% en magasin.
Invité de Stéphane Carpentier sur RTL ce matin, Didier Duhaupand, président du groupement Les Mousquetaires, a affirmé souhaiter que la loi Egalim soit suspendue, condition selon lui pour faire baisser les prix de 10% en magasin.
Didier Duhaupand, président du groupement Les Mousquetaires, a émis le souhait sur RTL ce lundi 18 juillet que la loi EGALIM soit suspendue, "si pendant quelques mois par exemple, cette loi Egalim était suspendue, nous pouvons immédiatement, demain matin, dans nos magasins, nos Nettos, baisser les prix des produits d’usage courant de 10%". Il a ainsi repris les propos de Michel-Edouard Leclerc tenus dans le magasine L'Obs le 7 juillet, sur le même sujet et avec les mêmes arguments.
La loi Egalim aurait été détournée
Interrogé sur ce que la grande distribution peut faire pour baisser les prix, le président des Mousquetaires fustige cette loi "qui n’est vraiment pas faite pour les circonstances", il critique "c’est une loi unique en Europe, unique dans le monde, qui nous contraint dans les négociations et qui nous oblige à prendre une marge minimum".
Estimant que cette loi a été détournée, il reconnaît qu' "elle avait au début un but noble qui était d’améliorer les prix payés aux agriculteurs", mais juge qu'elle "a été détournée de son objet par les grands industriels" et qu' "elle nous [la grande distribution] empêche de négocier suffisamment auprès des grands groupes industriels internationaux qui sont ceux qui font vraiment peser une inflation".
"Avouez qu’elle n’était pas faite pour les temps présents qui sont des moments d’inflation, conclue Didier Duhaupand, dans cette période exceptionnelle, il faut prendre des mesures exceptionnelles".
Certains industriels abusent de la situation pour augmenter les prix
Il affirme que, parmi ces acteurs, "certains abusent de la situation en prétextant la guerre en Ukraine, les difficultés du transport". Cette situation mettrait à mal la grande distribution et l'obligerait à "prendre une marge minimum sur les produits, 10% de marge minimum". Enfin, il cite des produits dont la hausse de prix ne serait pas justifiée, "la hausse des prix des grandes marques de bière, j’ai un peu de mal à la comprendre, le houblon ne vient pas d’Ukraine", et aussi la confiserie et le chocolat.
Un peu plus tôt, sur la même antenne, Bruno Le Maire lui aussi disait vouloir empêcher les abus : " je veux qu'il n'y ait aucune entreprise ou qui que ce soit qui profite de la situation pour gonfler ses marges" et annonce lutter contre les fraudeurs : la DGCRF doit "contrôler avec encore plus d'attention ce risque de voir des entreprises gonfler illégalement leurs marges", des enquêtes par filière de production auraient aussi été lancées et enfin, l'inspection des finances doit associer parlementaires et agriculteurs pour une mission "pour nous assurer que lorsqu'il y a une remise, c'est bien le producteur qui en bénéficie".