Aidons nos fermes : les cinq choses à savoir sur l’émission agricole de M6

[Mis à jour le 7 juin avec la date de diffusion]

Quel est le concept ?

Initialement annoncée pour les journées nationales de l’agriculture, du 16 au 18 juin prochain, M6 diffusera finalement le 28 juin prochain en prime time son nouveau programme « Aidons nos fermes » coproduit par Réservoir Prod et 1Team. Inspiré de l’émission Our Family Farm Rescue, de la chaîne Channel 5, présentée par l’agriculteur anglais Adam Henson, le concept se situe entre l’Amour est dans le Pré et Cauchemar en cuisine. Le pitch : venir en aide à une famille d’agriculteurs en difficulté souhaitant se diversifier.

« C’est un programme qui nous tient à cœur. On a une relation historique avec le monde agricole, profession en difficulté qui subit beaucoup d’aléas (économiques et climatiques) et qui est parfois critiquée à tort », affirme ce 12 mai Guillaume Charles directeur général des programmes de M6 devant quelques journalistes au siège de la chaîne. « Un métier important auquel les Français sont fondamentalement attachés » poursuit-il, soulignant que l’émission nécessite un tournage long (de plus d’un an) pour suivre les projets agricoles.

Qui présente l’émission ?

Ce n’est pas Karine Le Marchand qui présente l’émission mais Marie Portolano, à la tête du Meilleur Pâtissier. Parisienne, elle explique qu’elle ne connaissait pas du tout le milieu agricole avant le tournage. Sa rencontre avec les deux premières familles d’agriculteurs aidées par le programme l’ont bouleversée, confie-t-elle visiblement émue. « Les gens qui nous nourrissent ne peuvent parfois pas être nourris eux-mêmes, j’ai réalisé qu’il y avait une boucle anormale », poursuit-elle.

Qui est le « Philippe Etchebest » d’Aidons nos fermes ?

Dans le rôle de l’expert venant en aide aux exploitations familiales agricoles : Patrice Cougoureux, 45 ans, originaire du Tarn. Après un début de carrière dans la banque puis comme chef de publicité pour le Paysan tarnais, titre de presse agricole départementale, il a repris la ferme familiale voilà dix ans. « Je suis la cinquième génération d’agriculteurs de père en fils. J’élève des Galloway, une petite race bovine. Avant l’exploitation était en Limousine, en 2017 on a changé le système, en passant en bio j’ai aussi poussé la diversification avec de la restauration, de la charcuterie sur place, un parc nature et des visites à la ferme (3000 personnes par an) » confie-t-il. « J’ai été casté pour ça, j’ai réussi à sauver l’exploitation familiale ». Si Patrice Cougoureux aime le franc parler, « maintenant on va parler de paysan à paysan » l’entend-on dire dans le premier épisode, il se montre plus doux que le cuisinier Philippe Etchebest dans son coaching. Hors caméra, l’ancien banquier aurait aussi bien aidé les exploitations familiales en mettant le nez dans leurs comptes.

Qui sont les deux premières familles d’agriculteurs aidées ?

Le programme débute avec le suivi de deux familles : les Have à St Croix sur Buchy en Normandie et les Lang à Ormersviller en Moselle.

Chez les Have, installé depuis 2002 sur la ferme familiale, Stéphane, le père, a subi des difficultés dès son arrivée avec la crise laitière et a dû vendre à perte son troupeau et le robot de traite. Drame personnel, il se sépare aussi à cette occasion de sa femme. L’exploitation de 122 hectares se réoriente en polyculture élevage avec un troupeau de 190 vaches limousines, et souhaite se diversifier dans la vente directe. Dorian, 18 ans, le fils, veut s’installer et sauver l’exploitation agricole toujours en difficultés financières et ne disposant plus de l’appui d’aucune banque, à travers la vente à la ferme et la génétique. Patrice Cougoureux va les aider à finaliser leur local de vente directe et à faire la promotion de leur exploitation et redonne confiance par la même occasion à Stéphane Have.

"Si je n’ai pas ça, je n’ai plus rien.”
Dorian, le cadet de la famille, espère trouver des solutions pour sauver l’exploitation !#AidonsNosFermes, mercredi 28 juin à 21.10 pic.twitter.com/ggrpyc5A6w

— M6 (@M6) June 20, 2023

Chez les Lang, Anthony et Mylène, jeunes mariés, ont repris une exploitation en 2016 et élèvent un troupeau de Blondes d’Aquitaine (40 mères), quelques ânes et des porcs en plein air, et ont une activité de maraîchage (43 fruits et légumes). Ils travaillent sans compter pour un salaire entre 300 et 1000 euros par mois. Non issue du milieu agricole, Mylène a l’idée de développer du pop corn à la ferme. Patrice Cougoureux va les aider en leur fournissant du maïs à pop corn (le leur a grillé avec la sécheresse de 2022), en leur présentant le chef Thibaut Spiwack pour élaborer les recettes puis des dirigeants de supermarchés pour le vendre. Vu la diversité de la ferme il leur conseille aussi de restreindre leur production à cinq fruits et légumes et de développer les visites à la ferme afin de pouvoir rentrer rapidement de la trésorerie. La famille devrait bientôt s’agrandir.

#AidonsNosFermes vient en aide à la nouvelle génération d’agriculteurs qui, pour sauver leur exploitation familiale en difficulté, cherchent à transformer leur activité agricole 🌾 #AidonsNosFermes, en partenariat avec @RTLFrance, mercredi prochain à 21:10 pic.twitter.com/maoYaUJVDH

— M6 (@M6) June 21, 2023

Et la suite ?

Pour l’instant le programme ne compte qu’une émission dans les cartons. Il pourrait se développer s’il trouve son public, avec une deuxième émission d’ici fin 2024.

La production d’Aidons nos fermes confie à la presse que les conseils de Patrice Cougoureux ont porté leurs fruits. La famille Have réalise désormais une vente par mois sur trois jours pour un revenu supplémentaire de 1000 à 1500 euros mensuels. La famille Lang de son côté rencontre un grand succès avec son pop-corn commercialisé dans six points de vente, avec 1500 à 2000 paquets depuis la fin de l’émission soit 1500 euros supplémentaires de revenu.