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Vin de Saint-Pourçain : La HVE fait son entrée à la cave

Onze viticulteurs apporteurs de la cave coopérative de Saint-Pourçain-sur-Sioule obtiennent la certification HVE.

Les onze viticulteurs de Saint-Pourçain ayant obtenu leurs certifications HVE, entourés des représentants de l’Union des vignerons et de la Chambre d’agriculture de l’Allier.
Les onze viticulteurs de Saint-Pourçain ayant obtenu leurs certifications HVE, entourés des représentants de l’Union des vignerons et de la Chambre d’agriculture de l’Allier.
© AA03

C’est à mi-2020, que l’Union des vignerons de Saint-Pourçain a encouragé dix-neuf de ses vignerons à suivre les deux premières formations HVE spécifiques à leur profession encadrées par la Chambre d’agriculture de l’Allier. « La crise sanitaire liée à la Covid-19 a tout de même retardé la tenue de ces sessions de deux jours de décembre 2020 à la fin janvier, début février 2021. À l’issue de ces formations, la Chambre d’agriculture de l’Allier a accompagné onze viticulteurs répondant aux exigences de la HVE niveau 3 en allant vérifier l’atteinte du niveau 1 (et en le certifiant) et en accompagnant les onze viticulteurs sur les exigences du niveau 3. Suite à cet accompagnement, l’Union des vignerons, qui avait sollicité Ocacia, organisme certificateur agréé, a pu, suite à leur audit du 8 juin, prétendre à ce label de qualité pour les surfaces correspondantes » détaille François Roudillon, chef du service agronomie eau et environnement à la Chambre d’agriculture de l’Allier.

Un accompagnement et un audit qui ont permis la certification HVE de onze viticulteurs de Saint-Pourçain.

Pour conforter la procédure de contrôle interne pour la certification collective et les obligations qui y sont liées, une convention entre Chambre d’agriculture de l’Allier et l’Union des vignerons de Saint-Pourçain a été signée : « Cette convention est conclue pour une durée de trois ans et permettra de garantir les bonnes conditions de suivi afin de conserver le label HVE de niveau 3 avec, notamment, un suivi annuel des onze viticulteurs engagés pour vérifier la poursuite de la conformité de tous les engagements et, éventuellement, l’intégration de nouveaux viticulteurs à la structure collective » précise Pascal Monnet, directeur de la Chambre d’agriculture de l’Allier.

Sébastien Joly

Réactions de Jean-Marc Josselin et de Frédéric Germain, président et directeur de l’Union des vignerons de Saint-Pourçain

Pourquoi la cave coopérative de Saint-Pourçain encourage ses viticulteurs à obtenir la certification HVE ?

Jean-Marc Josselin : Il y a deux ans, nous avons participé au congrès des coopératives à Marcillac, dans l’Aveyron. Le président des vignerons coopérateurs, Boris Calmette, a annoncé l’engagement auprès du ministère de l’agriculture, à ce que l’ensemble des coopératives entrent dans la démarche HVE. Au delà de ce fait, c’est un joli projet pour nos adhérents car il participe à la mouvance d’aujourd’hui. J’insiste sur le fait que le HVE est autre chose que le Bio car c’est le premier label cautionné par le Ministère de l’agriculture et Greenpeace. Il revêt donc une certaine légitimité.

Cette nouvelle démarche est-elle liée à de nouvelles contraintes pour vos adhérents ? Comment la profession a-t-elle réagi ?

Frédéric Germain : Alors contraintes, pas forcément. Vous savez, bénéficier d’un label est plutôt valorisant. Ce n’est, bien sûr, pas une obligation mais les consommateurs sont toujours plus demandeurs de vins labélisés, en phase avec le respect de l’environnement. La certification HVE répond à leurs attentes. En revanche, pour l’obtenir, il faut répondre aux critères pour l’ensemble d’une exploitation, qu’elle soit uniquement dévolue à la vigne ou qu’elle soit en polyculture. Aujourd’hui onze d’entre eux l’ont obtenue. Chaque année, ils seront de plus en plus nombreux et nous nous y engageons.

Y aura-t-il une incidence sur la qualité des vins de Saint-Pourçain et sur sa bouteille ?

F. G : Le HVE ne change pas foncièrement la qualité du vin. Il correspond déjà aux critères attendus par cette certification. La qualité va encore s’améliorer mais nous y travaillons au quotidien depuis longtemps et nous n’avons pas attendu la HVE !

La HVE est encore peu connue par la grand public. Quels sont vos espoirs quant à vos prochaines productions ?

J.-M : Oui, le grand public n’est encore que peu informé sur la démarche. J’attends beaucoup du Ministère de l’agriculture qui nous a encouragé à s’inscrire dans le dispositif. Il doit être le premier à communiquer largement sur la HVE. Nous-mêmes, bien sûr, nous contribuerons à faire connaitre cette certification en apposant le logo sur les étiquettes de nos bouteilles. Nous devons prendre le train en marche et allez de l’avant.

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