VIANDE
Une Salers vendue à 12,50 euros le kilo
La race Salers a fêté ses 20 années de Label rouge en beauté lors d'une vente aux enchères "exceptionnelle" vendredi 4 octobre lors du Sommet.
La race Salers a fêté ses 20 années de Label rouge en beauté lors d'une vente aux enchères "exceptionnelle" vendredi 4 octobre lors du Sommet.
Cette année, le Sommet de l'Élevage 2024 s'est terminé sur une vente aux enchères de la race Salers. Celle-ci était mise à l'honneur lors de la 33e édition.
L'évènement s'est tenu dans le Zénith de la Grande Halle d'Auvergne. Dix animaux ont été proposés à la vente au total, avec une mise à prix démarrant à 6,50 euros le kilo de carcasse.
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De 6,10 à 12,50 le kilo
« En temps normal, on est à environ 6,10 le kilo », détaille Alexis Picarougne, président du Label rouge Salers. Avec une moyenne à 9,90 euros le kilo, la vente du Sommet a donc été « remarquable ».
Au total, 15 acheteurs étaient présents lors de la vente aux enchères.
« Il y avait autant de représentants de la grande distribution que de bouchers. Tous venaient chercher des animaux d'exception. Les 10 Salers ont été appréciées, car même les 8 non classées se sont très bien vendues. »
Une forme de reconnaissance, donc, pour ce Label Rouge qui a fêté ses 20 ans cette année. La vente s'est terminée avec Ombrelle, désignée super prix d'excellence, issue du Gaec des Cavaliers (Corrèze). Son prix a atteint les 12,50 euros le kilo.
« Les distributeurs attendent surtout du persillé remarquable. La viande Salers est rouge, persillée, goûteuse et tendre. C'est l'une des seules races à proposer ces quatre caractéristiques », indique Alexis Picarougne. Il tempère cependant : « C'est vrai que le rendement viande est moins bon que sur d'autres races. »
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Environ 1 500 animaux par an
Le Label comptabilise environ 600 élevages, dont une grosse moitié se situe dans le Cantal. Les autres sont majoritairement localisés dans le Puy-de-Dôme et le Grand-Est. « Nous avons une grosse base de 300 éleveurs actifs, pour environ 1 500 animaux vendus par an. »
Un mets peu commun, donc, mais qui sait se faire apprécier.
« C'est incontestable, ce qu'on a réalisé restera dans les annales. C'est un record à battre ! »
Alexis Picarougne conclut: « Des prix comme ça, en Salers, je n'en avais jamais vu avant ».