Un outil de transformation de produits bio s'installe à Genouillé
D'ici le mois d'août, Écolience devrait ouvrir à Genouillé, dans la Vienne. Un outil de transformation, de fabrication et de commercialisation de produits bio.
Du champ à l'assiette. C'est le leitmotiv d'Écolience. Un projet mené par Marlène Castan et Frédéric Grünblatt, deux pionniers de la distribution et la mise sur le marché de produits bio. Et si c'est en région Champagne qu'ils souhaitaient d'abord implanter leur entreprise, le hasard des rencontres et opportunités les a conduits vers le sud Vienne. Et plus particulièrement vers Genouillé. « Nous avons été séduits par l'écosystème, et nous avons rapidement découvert que les consommateurs de bio étaient très nombreux à l'échelon de la Nouvelle-Aquitaine », explique Frédéric Grünblatt, président d'Écolience. « Et l'accueil que nous avons reçu des élus et acteurs économiques a aussi été déterminant. C'est un projet qui se fait dans une démarche collective », ajoute Marlène Castan, directrice générale de l'entreprise. En 2018, les deux ont acheté une exploitation de 260 ha, située sur les communes de Genouillé et Asnois. Une ferme d'un seul tenant, qui produisait à l'époque cinq cultures, une légumineuse et des bovins. Depuis, la ferme gérée par Frédéric Grünblatt avec deux salariés a bien évolué. Convertie en bio, elle produit désormais 22 cultures différentes et devrait prochainement accueillir des chèvres poitevines et des poules pondeuses. Des productions très variées, qui vont être transformées sur place, à partir mi-2022. Le site de 36 000 m², situé au milieu de l'exploitation agricole va permettre de stocker jusqu'à 1 400 tonnes de produits, mais aussi de trier 8 000 tonnes de grains par an, de les conditionner, de transformer les céréales en farine, les oléagineux en huile, de brasser de la bière, de fabriquer des pains, biscuits, pâtes, Chabichou, yaourts, et même des pizzas, quiches et crêpes... Bref un très large éventail de produits bio qui sera ensuite commercialisé dans les boutiques bio sous la marque « Sans détour ». « Notre objectif, c'est de vendre 65 % de ce qui sortira de l'usine en Nouvelle-Aquitaine », précise Marlène Castan.
« Un partenariat, plutôt qu'un contrat »
Parmi les premiers agriculteurs à avoir contractualisé avec Écolience, il y a notamment Les Graines de courges. Un groupement de 20 producteurs bio de la Vienne, créé il y a trois ans, qui produit des graines de courges sur 900 ha, les sèche et les commercialise. « Nous n'avons pas les mêmes marchés, c'est donc un moyen pour nous de sécuriser nos ventes », explique Augustin de la Grandière, président du groupement, et agriculteur à Villemort. « Nous avons dans ce contrat de trois ans, une variable de tonnage, en cas de mauvaise récolte et un prix garanti. Finalement, je dirais que c'est un partenariat, plutôt qu'un contrat ».