Un Ice truck fermier
Un camion ambulant pour vendre les glaces produites avec le lait du troupeau de vaches laitières. C'est le pari de Philippe Cocagne, exploitant sur la ferme du Bois Louvet, dans l'Eure.
Après le magasin à la ferme, la boutique saisonnière à Honfleur, les exploitants de la ferme du Bois Louvet, à Saint-Jean-de-Lecqueraye dans l'Eure, ont décidé de mettre en place un véhicule ambulant pour valoriser différemment les glaces de la ferme. Petit retour en arrière pour mieux comprendre l'aventure de l'exploitation et le lancement de l'ice truck fermier de la ferme du Bois Louvet.
« Après un poste de commercial, je me suis installé en 1997 en Gaec avec mon frère, sur la ferme familiale qui compte aujourd'hui un atelier taurillons, un atelier grandes cultures et un atelier vaches laitières », explique Philippe Cocagne. Avec la crise laitière de 2008, Les éleveurs ont cherché à ramener de la valeur ajoutée sur la ferme. Ils ont ainsi réfléchi à une activité annexe. « On dispose d'une jolie ferme mais trop isolée ; l'agrotourisme demandait quant à lui un investissement trop conséquent en bâtiments ; le beurre, c'était du déjà-vu. Je suis alors tombé sur une publicité et en mars 2009, après une formation de glacier, nous produisions notre premier litre de glace. Désormais, la SARL constituée pour cette production compte quatre salariés à temps plein et dix-huit saisonniers. Nous transformons 35 à 40 000 litres de glaces et sorbets soit 5 % de notre production laitière de 1,1 million de litres de lait par an. En plus des deux magasins de vente nous fournissons un réseau de restaurateurs et de détaillants en circuit court. Nous réalisons 50 % de notre chiffre d'affaires en vente directe », relate Philippe Cocagne. « Monter un ice truck fermier, autrement dit un camion ambulant pour vendre nos glaces et sorbets, c'était une vieille idée. Avec le camion, on fait essentiellement de l'événementiel sur différentes fêtes de village, foires, salons, marchés de producteurs... où l'on fait généralement appel à nous », souligne Philippe Cocagne.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1457, du 26 avril 2018, en page 16.