Un éleveur puydomois remporte le 1er prix du concours des pratiques agroécologiques
Sébastien Ramade et son associée, Claire Goutay ont présenté au concours des pratiques agroécologiques une parcelle de 3 hectares dont le jury a salué, entre autres, le rôle de zone intermédiaire pour la gestion de la pression du pâturage.
Sébastien Ramade et son associée, Claire Goutay ont présenté au concours des pratiques agroécologiques une parcelle de 3 hectares dont le jury a salué, entre autres, le rôle de zone intermédiaire pour la gestion de la pression du pâturage.

Les lauréats du concours national des pratiques agroécologiques, du concours général agricole, dans les catégories « Agroforesterie » et « Prairies & Parcours », ont été dévoilés et récompensés le 26 février au Salon international de l’agriculture.
Parmi eux, le Gaec des Estives de Sébastien Ramade et Claire Goutay, éleveurs à Murat-le-Quaire, au cœur de la zone AOP Saint-Nectaire, a remporté le 1er prix dans la catégorie "Pâturage prioritaire".
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Pratiques agroécologiques : une pratique ingénieuse récompensée
De son ancien nom "Prairies Fleuries", le concours Prairies et parcours met en valeur le savoir-faire des éleveurs pour valoriser et renouveler le potentiel agronomique et écologique des prairies dites « fleuries », à travers les pratiques de fauche et de pâture.
Sébastien et son associée, Claire Goutay, exploitent 245 hectares de prairies permanentes dont 120 hectares d'estives. La parcelle de 3 hectares présentée au concours fait partie d’un îlot intermédiaire dans le cycle de pâturage. Les vaches laitières y pâturent avant d’aller sur le plateau d’estives, en attendant qu’il y ait assez d’herbe là-haut. Elles y repassent ensuite en fin de saison de pâturage (fin d’été/début d’automne) avant de rentrer en bâtiment.
Le jury national a salué le rôle clé de cette pâture, en tant que zone intermédiaire dans la gestion et la répartition de la pression du pâturage entre deux sites situés à des altitudes différentes. « Ce système qualifié ingénieux permet d’optimiser pleinement le potentiel agroécologique des différents espaces de pâturage et de valoriser l’herbe pour l’autonomie fourragère » indiquent les juges dans le communiqué de presse. Le jury a également choisi cette parcelle pour sa bonne valorisation de l’herbe et de la biodiversité par le pâturage malgré des contraintes importantes (dénivelé, absence de fertilisation...).
« Nous avons à cœur de valoriser l’herbe de nos prairies naturelles au maximum par le pâturage. Nous essayons de préserver au mieux la biodiversité de nos prairies pour garantir une herbe de qualité pour nos vaches laitières, autant pour les intérêts médicinaux qu’alimentaires. Nous essayons donc d’être vigilants sur nos pratiques de pâturage afin de préserver cette flore d’intérêts » ont souligné Sébastien Ramade et Claire Goutay, lors de la remise du prix.
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Un concours multipartenarial
Ce concours mettant en valeur les pratiques agroécologiques des agriculteurs est le fruit de la collaboration de deux structures coorganisatrices : Chambres d’agriculture France et Réseau haies.
Il comprend deux grandes catégories : Agroforesterie pour laquelle 7 agricultrices et agriculteurs ont été récompensés et Prairies et parcours où 12 professionnels sont lauréats.
Un comité d’orientation (COR), regroupant des experts du monde agricole, des ministères concernés, ainsi que des organisations environnementales, assurent la bonne conduite et le suivi du concours. Ce comité comprend des partenaires tels que la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France (FPNRF), l’INRAE, l’Office Français de la Biodiversité (OFB), Scopela, Come Xposium ou l’Institut national de l'origine et de la qualité (INAO).
La première édition de ce concours a eu lieu en 2014.