Le pâturage des chèvres, compliqué mais possible avec un peu d'accompagnement
Vous souhaitez faire pâturer vos caprins ? Nous faisons le point sur les spécificités de l'aménagement pâturage des chèvres.
Vous souhaitez faire pâturer vos caprins ? Nous faisons le point sur les spécificités de l'aménagement pâturage des chèvres.

« Comme pour tous les ruminants, le pâturage des chèvres est assez technique », explique Clémentine Lacour, conseillère caprins et fourrage/pâturage à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme.
Et pourtant, le pâturage des chèvres a ses avantages : il peut permettre de réduire fortement l'achat d'aliments et de parvenir à une autonomie intéressante.
Alors, comment le mettre en place dans votre exploitation ? La conseillère de la Chambre fait le point sur la question.
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Pâturage des chèvres : trop têtes en l'air ?
« Avec les chèvres, c'est d'autant plus compliqué, car elles aiment surtout manger ce qui est en l'air. Elles ne vont pas forcément être intéressées par l'herbe au sol. De plus, c'est aussi un animal qui aime manger dans des conditions confortables. Elles sont sensibles aux conditions climatiques, par exemple en cas de pluie ou de vent. »
De plus, si les bovins se construisent petit à petit une immunité, c'est plus compliqué pour la chèvre. « Beaucoup de troupeaux ne pâturent plus car la résistance des parasites aux produits utilisés augmente. Dans certains cheptels, il n'y a que des individus résistants. »
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Comment gérer le parasitisme ?
La difficulté est donc de savoir comment gérer ce parasitisme pour permettre le pâturage des chèvres.
Si la plupart des troupeaux caprins ne pâturent qu'une partie de la journée, dans le Puy-de-Dôme, la proportion de caprins qui pâturent est plus importante que dans d'autres départements.
« Pour le pâturage des caprins, on peut limiter le parasitisme en limitant le chargement pour permettre des temps de retour longs, en alternant fauche et pâture sur les parcelles ou en alternant le passage des chèvres avec celui des bovins », détaille Clémentine Lacour.
Quel accompagnement pour les éleveurs ?
Un accompagnement des éleveurs est prévu dans le cadre du contrat de filière départemental ovin-caprin présenté en novembre dernier.
Il est notamment possible de bénéficier d'un diagnostic des pratiques fourragères, d'une aide à l'organisation du pâturage pour améliorer les performances techniques et économiques et apprendre à lutter contre le parasitisme, et enfin d'un diagnostic DIAM pour valoriser la diversité de nos prairies.
Enfin, le 14 février prochain, la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme organise une formation sur le parasitisme, le pâturage et la santé des petits ruminants à Rochefort-Montagne.