Alerte carence en sodium
À tous les animaux, toute l’année !
La carence en sodium est la plus courante et la plus répandue dans le monde et en France. Une météorologie humide représente un risque aggravant. Pourtant, en profitant de l’appétit spécifique des ruminants pour le sel, l’apport en sodium est facilement réalisable et peu onéreux.
Le sel chez les ruminants
Les aliments des ruminants ne contiennent pas suffisamment de sodium pour satisfaire les besoins. Faute de complémentation, la carence s’installe se traduisant d’abord par du pica puis une chute de l’appétit et de la production. Les années pluvieuses entraînant une accentuation des déminéralisations, ce 1er semestre 2013 s’avère particulièrement favorable pour les carences en sel avec toutes les conséquences que cela implique.
Un rôle important du sel dans l’alimentation animale
Le sel joue un rôle important dans l’alimentation animale. Il apporte du sodium (40 %) et du chlore (60 %). Le sodium et le chlore, ainsi que le potassium, maintiennent la pression osmotique et régulent l’équilibre acido-basique. Ces électrolytes des liquides corporels rentrent spécialement en jeu au niveau de la cellule, lors des échanges aqueux, de la valorisation des éléments nutritifs et de la transmission de l’influx nerveux. Le sodium et le chlore aident au passage des nutriments à l’intérieur des cellules et des déchets à l’extérieur. Le sodium doit être présent dans la lumière de l’intestin grêle pour l’absorption des sucres et des acides aminés. Une insuffisance en sodium diminue l’utilisation de l’énergie et des protéines et l’absorption des vitamines hydrosolubles. Le chlore est retrouvé dans les secrétions gastriques où l’acide chlorhydrique joue un rôle important dans la digestion protéique. Il est aussi retrouvé dans la bile, le suc pancréatique, les sécrétions intestinales et il est essentiel pour l’activation de l’amylase intestinale.
Le sel, une source de sodium incontournable et peu onéreuse
Sa relative abondance, son prix raisonnable et sa faible « toxicité » ont fait du sel une source de supplémentation en sodium et chlore. Le sel est le seul minéral que les vaches ont la « sagesse nutritionnelle » de consommer régulièrement pour satisfaire leurs besoins nutritionnels. Pour cela il leur en faut toujours à disposition (de 1,5 à 2 g de sodium/kg de MS, soit environ 4 g de sel/kg de MS).
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La suite est à lire dans la Ceuse agricole et rurale du 21 juin 2013.