Réussir le désherbage mécanique de son maïs
S’il est essentiel de rappeler que la maîtrise des adventices se réfléchit en premier lieu à l’échelle de la rotation, du travail du sol et des pratiques culturales, la réussite de la culture du maïs passe aussi par une bonne gestion des opérations de désherbage mécanique.
L’efficacité des opérations de désherbage mécanique passe tout d’abord par une bonne préparation de sol. Les interventions seront optimisées par un lit de semence fin, nivelé, rappuyé et avec un minimum de résidus végétaux en surface.
L’importance de bien maîtriser l’herbe dès le départ
Il est essentiel de maîtriser les adventices le plus tôt possible notamment sur le rang, et donc de privilégier les outils de désherbage « en plein » au démarrage. Le passage en plein intervient en général jusqu’au stade quatre à cinq feuilles de la culture. Plusieurs matériels peuvent être utilisés :
– La herse étrille peut intervenir en pré-levée ou à partir du stade deux feuilles du maïs. Elle agit sur les adventices grâce à la vibration de ses dents qui met en surface les herbes au stade filament ou jeune, sans arracher la culture en place. Pour un stade plus avancé des adventices (>4F), l’outil sera moins efficace. Notez qu’on aura toujours une meilleure efficacité en mettant la priorité sur l’agressivité plutôt que sur la vitesse.
– Le second outil couramment utilisé est la houe rotative. Elle fonctionne avec des dents incurvées en forme de cuillère, sans réglage. La machine travaille entre deux et trois centimètres de profondeur à grande vitesse : 14 à 18 km/h selon les marques et le poids de l’outil. La houe doit intervenir tôt, au stade filaments ou cotylédons des adventices. En bonnes conditions, l’efficacité est de plus de 95 %. Mais celle-ci chute fortement sur des stades plus avancés (65 % à deux feuilles, 35 % à quatre feuilles). En semis profond de maïs, il est possible d’intervenir au stade maïs pointant ou allumette.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1517, du 4 juillet 2019, en page 11.