AG des Jeunes Agriculteurs de Nouvelle Aquitaine
Une Assemblée Générale pour l'Avenir
Le vendredi 28 mars, l'Assemblée Générale des Jeunes Agriculteurs (JA) de la Nouvelle-Aquitaine s'est tenue à Bruges, à proximité de Bordeaux.
Le vendredi 28 mars, l'Assemblée Générale des Jeunes Agriculteurs (JA) de la Nouvelle-Aquitaine s'est tenue à Bruges, à proximité de Bordeaux.

Pour cette édition, les responsables de JA Nouvelle-Aquitaine ont fait le choix de restreindre l'AG aux seuls adhérents, sans l’ouverture traditionnelle aux partenaires. Un choix assumé pour favoriser un moment de dialogue interne, plus direct et centré sur les préoccupations des membres, afin d'échanger en toute transparence sur les enjeux de la profession et l’avenir de l’agriculture.
Matinée : bilan et présentations
La matinée a été consacrée à une séance protocolaire avec la présentation du bilan d’activité de l'année écoulée, le bilan financier, ainsi qu’un retour détaillé sur les différents groupes de travail.
Ces derniers ont pu faire le point sur l’avancement de leurs projets et exposer les décisions à voter. Ce fut l’occasion de donner la parole aux membres présents et de maintenir un suivi des actions entreprises.
Après-midi : échanges et débats
L’après-midi a été dédié aux échanges et aux débats, avec la présence de Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs au niveau national, qui a apporté des éléments sur les actualités et les perspectives de l’organisation. Ce fut un moment clé pour discuter de l’avenir des JA et des actions à mener pour défendre les intérêts des jeunes agriculteurs.
Intervention de Julien Rouger
Parmi les invités, il y avait également Julien Rouger, vice-président des Jeunes Agriculteurs au niveau national et agriculteur en Charente-Maritime, qui est intervenu sur les enjeux politiques actuels, notamment la Loi d'Orientation Agricole (LOA) et la loi « PPL Entraves".
Il a expliqué les récentes avancées législatives et les obstacles rencontrés, en particulier la question des « cavaliers législatifs » qui ont été rejetés par le Conseil constitutionnel, empêchant l'intégration de certaines revendications dans la LOA. Les cavaliers législatifs sont des propositions de loi ou des amendements ajoutés à un texte législatif en cours, mais qui n'ont pas de lien direct avec le sujet principal de la loi. Ces ajouts sont souvent critiqués car ils permettent d'introduire des mesures sans passer par le processus normal de débat. Si le Conseil constitutionnel juge qu'un cavalier législatif n’est pas en rapport avec la loi principale, il peut être rejeté, comme ce fut le cas pour certaines revendications des Jeunes Agriculteurs. Cependant, ces mesures seront réintroduites dans d’autres projets de loi à venir.
Julien Rouger a également détaillé comment JA, au niveau national, œuvre pour faire porter la voix des jeunes agriculteurs dans les débats politiques, en soutenant des mesures qui répondent aux besoins du secteur.
De même, il a souligné comment, au niveau départemental, chaque bureau et conseil d’administration peut agir concrètement pour défendre les intérêts de la profession et faire entendre ses préoccupations, notamment en se rapprochant des députés et sénateurs départementaux pour les sensibiliser aux revendications des jeunes agriculteurs.
Ces échanges ont permis de mieux comprendre l’enjeu de la mobilisation politique autour des lois en préparation et l’importance de faire entendre la voix des jeune sagriculteurs à tous les niveaux de décision.
Points clés des débats
Deux élus corréziens étaient présents lors de cette Assemblée Générale : Pierre Cazes, secrétaire des JA de la Corrèze et élu au niveau régional, et Bastien Cappuyns, vice-présidentdes JA de la Corrèze. Ces derniers ont pris la parole pour faire remonter les problématiques concrètes rencontrées sur le terrain en Corrèze.
Parmi les sujets abordés, la question de la rémunération des agriculteurs a été un point central, avec un focus sur les avancées de la loi EGAlim et la nécessité de renforcer, si ce n’est de mettre en place, la contractualisation pour garantir des prix justes pour les producteurs.
Bastien et Pierre ont également souligné l’importance de renforcer la visibilité des agriculteurs auprès du grand public, notamment pardes actions de communication sur les bienfaits de l’agriculture.
La problématique des prédateurs, en particulier le loup, ainsi que celle du blaireau, a aussi été évoquée, soulignant les dégâts que ces espèces causent sur les exploitations agricoles et le risque que fait peser le loup sur le pastoralisme corrézien.
Enfin, les deux élus corréziens ont abordé des pistes d’amélioration en interne du réseau, en mettant l’accent sur l’engagement des adhérents et la manière d’encourager une plus grande participation au sein des JA. Renforcer la cohésion
La rencontre a été marquée par une grande disponibilité de Pierrick Horel et Julien Rouger. Les débats ont permis de renforcer la cohésion entre les départements, de partager des retours d’expérience et de mettre en lumière les enjeux spécifiques rencontrés par les jeunes agriculteurs, tant à l’échelle régionale que nationale.
Ce moment d'échange entre les Jeunes Agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine a été une véritable opportunité pour resserrer les liens du réseau, faire remonter les préoccupations des territoires et réfléchir ensemble aux actions à mettre en place pour soutenir l’agriculture de demain.
Les JA de la Corrèze continuent de porter la voix de leurs adhérents et de militer pour des solutions concrètes qui répondent aux défis de l’agriculture corrézienne.