Miss laitières : passer, avant tout, « un moment convivial »
Topaze, Texas et Sofia seront trois représentantes de la race brune au concours des miss laitières, qui se déroulera le 12 avril à Aumont-Aubrac. Emmenées par le Gaec de Chanac, elles porteront fièrement les couleurs de leurs éleveurs, qui viennent de s’installer à Malavieille.
Topaze, Texas et Sofia seront trois représentantes de la race brune au concours des miss laitières, qui se déroulera le 12 avril à Aumont-Aubrac. Emmenées par le Gaec de Chanac, elles porteront fièrement les couleurs de leurs éleveurs, qui viennent de s’installer à Malavieille.

Les associés du Gaec de Chanac ont longtemps travaillé sur leurs terres traditionnelles, proche du village de Chanac.
En 2021, ils ont acheté une ancienne bergerie de 200 hectares et d’un seul tenant à Malavieille, à 7 kilomètres du village, en surplomb.
Après des travaux de réaménagement et de réhabilitation des bâtiments, le troupeau de brunes du Gaec a pu investir les lieux en juillet 2024. Et les trois associés, Éric, Patricia et Kévin Barbut n’en ont pas terminé avec les projets puisqu’ils ont l’intention d’augmenter le nombre de têtes de leur troupeau de 60 à 80.
Conduisant leur ferme en bio, et livrant leur lait à Biolait depuis de nombreuses années, ils ont depuis 2016 diversifié en partie leur activité en utilisant une part de leur production pour la fabrication de fromages que l’on retrouve sous l’appellation « GIEE Lozère ». Une appellation qui regroupe quatre fermes lozériennes et leur permet de commercialiser 200 000 litres de lait au total répartis entre tous les associés.
« (Re)présenter la race »
Pour les associés du Gaec, le concours des Miss laitières est avant un moment convivial à passer entre éleveurs. « C’est aussi l’occasion de présenter la race », note Kevin Barbut, qui avec l’aide de sa sœur Océane et d’amis conduira ses trois vaches sélectionnées sur le ring. « Nous participons aux Miss laitières depuis ses débuts, et avec deux à trois animaux à chaque fois », note l’éleveur. En race brune, une dizaine d’éleveurs devraient être présents sous la grande halle d’Aumont-Aubrac samedi 12 avril. Topaze, Texas et Sofia auront donc de la concurrence sur le ring. Mais si les associés les ont choisis, c’est « parce qu’elles sont de belles représentantes du troupeau : les trois présentent une meilleure mamelle avec de belles attaches, elles sont solides avec un dos rectiligne et elles marchent bien ». Des critères de sélection que les trois agriculteurs appliquent déjà au quotidien dans leur troupeau. « On essaie de les garder le plus longtemps possible, donc c’est important pour nous qu’elles vieillissent bien », détaille Kévin Barbut.
C’est aussi en fonction de ce critère de confort, entre autres, que le nouveau bâtiment de Malavieille a été pensé et aménagé.
Pour la litière, par exemple, les associés utilisent de la plaquette de bois. « Ça fait de la litière noire, qui peut paraître sale, mais qui en fait est très peu salissante et sans odeur ». Autre avantage : elle chauffe moins que la paille. « Le but est de curer une fois par an, pas plus ». Mais cela implique de mélanger tous les matins, et d’être plus rigoureux sur l’entretien. S’ils font, pour le moment, venir des plaquettes d’Aveyron, à terme, le bois utilisé sera celui de la ferme. « Nous avons aussi repensé l’accès à l’eau pour qu’elles puissent boire plus facilement ». Parmi les autres améliorations, on trouve un dôme lumineux pour l’aération et la lumière, et très ouvert pour « limiter les problèmes pulmonaires ». Enfin, les associés ont décidé d’éliminer complètement les cornadis : « elles ont ainsi plus de liberté, moins de contraintes et moins de bruit ».
Le confort des associés n’a pas été oublié non plus puisque la salle de traite a été équipée d’un plancher mobile pour « s’ajuster à la taille de celui qui trait, et c’est moins fatigant au final ».