Rencontres à table : coup de projecteur sportif et festif sur la filière viande

“Une tuerie”, “extra”, “super tendre et fine en bouche”... les marcheurs de la randonnée des Carrous n’ont pas mâché leurs superlatifs après avoir dégusté les pavés de bœuf accompagnés de truffade servis par une armée de bénévoles souriants rassemblés sur l’exploitation de Laurent Laverrière et Valérie Sagette, éleveurs salers à Rouziers sur les hauteurs de Vézac. De la viande bovine locale, de la salers label rouge majoritairement mais pas que (les génisses croisées ou encore de la viande  limousine étaient également au menu), cuite sur des braseros géants par les six bouchers engagés dans l’opération autour de Serge Tardif et Claude Meinier, co-présidents du syndicat des artisans bouchers charcutiers du Cantal. 

Éleveurs et bouchers associés

Pour la première fois, Interviande Cantal, l’interprofession départementale des métiers de la viande réunissant éleveurs et bouchers, s’est associée à l’UTPMA, et en particulier à la randonnée organisée par la commune de Polminhac et les Pas vézacois, pour promouvoir la filière bovins viande et ses produits dans le cadre du dispositif “Rencontres à table”. Ce nouveau concept proposé par Interbev en région Auvergne-Rhône-Alpes se substitue avec succès aux anciennes rencontres “Made in viande” (visites d’élevages, abattoirs...). C’est donc sur son exploitation que Laurent Laverrière, président d’Interviande, a proposé d’accueillir les quelque 500 randonneurs pour une pause gourmande et conviviale au terme de leurs douze premiers kilomètres de marche. “L’UTPMA m’avait déjà demandé d’accueillir une halte sur l’exploitation, j’avais proposé de faire une petite dégustation... et puis en discutant avec André Bonhomme (maire de Polminhac) et Gilles Gasnault (trésorier des Pas vézacois), l’idée est venue d’associer ça à Rencontres à table, avec la viande du repas offerte par Interviande”, explique l’éleveur, entouré de collègues de la section bovine de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs. 

Des pratiques vertueuses et des savoir-faire

Objectif : communiquer sur les bienfaits de la viande, y compris pour les sportifs, ainsi que sur les modes d’élevages vertueux du département, en capitalisant sur l’importante participation et les horizons divers et variés des marcheurs. “Les gens qui le souhaitent peuvent aller voir mes vaches salers label rouge et mes génisses croisées qui sont juste à côté”, complète l’agriculteur installé en 1990.

Plébiscite

Chargés d’ouvrir la marche, Fabienne et Jérôme, de Polminhac, n’auront pas le temps de s’attarder mais ils ont pris celui de déguster la pièce de bœuf : “On s’est régalé !”, confient-ils. S’ils ont réduit leur consommation de viande bovine (guère plus qu’une fois par semaine), c’est contraints par le porte-monnaie. “Aujourd’hui, on privilégie la viande de volaille, plus abordable”, expliquent-ils. Un peu plus loin, Alain, Patricia et Christiane, eux aussi Polminhacois, n’entendent pas se priver, quels que soient les messages prônés en boucle par certains : “On est dans un pays où on mange de la viande et on a la chance d’avoir de la bonne viande, on a tout ce qu’il faut... Et la salers, c’est la meilleure !”, scandent-ils.

La salers, les Charentais Mickaël, Anne et leurs amis, en avaient entendu parler, mais n’en avaient jamais goûté le persillé. Samedi, ils n’ont pas été déçus : “C’est top !” Conquis par la randonnée, la verdure, la gentillesse des bénévoles, ils ont particulièrement apprécié que les produits locaux soient ainsi valorisés, “mis en harmonie avec le paysage”.