Quand les JA mettent la pression
À l’initiative des JA de la Creuse, une réunion d’information sur la mise en œuvre de la réforme de la PAC s’est tenue jeudi dernier à l’auditorium du lycée agricole d’Ahun.
Devant une cinquantaine de jeunes et de moins jeunes agriculteurs, le président Jean-Marie Colon n’avait pas manqué d’inviter Michel Vergnier, député maire de Guéret pour bien lui faire comprendre les enjeux et la complexité des nouvelles dispositions de cette réforme. Bien que le cadre de cette réglementation soit d’ores et déjà fixé, il n’empêche que de nombreuses incertitudes subsistent pour que les agriculteurs puissent effectuer leurs demandes le plus sereinement possible. L’exemple le plus marquant reste, en effet, le tracé des nouveaux îlots. Lorsque l’agriculteur aura effectué le tracé de ces parcelles, l’Institut Géographique National (IGN) établira en août prochain sa propre carte qui viendra se juxtaposer à celle de l’agriculteur afin de vérifier les contours de la parcelle, la surface, mais indiquer aussi les surfaces d’intérêts écologiques (SIE) c’est-à-dire les mares, les bosquets, les haies… Justement, à propos des haies, les agriculteurs auront désormais l’interdiction de les entretenir du 1er avril au 31 juillet avec interdiction de les arracher.
En cas de désaccord avec l’administration, une procédure contradictoire sera possible l’automne prochain.
Les excès de cette augmentation ne font qu’exacerber la colère des JA comme l’indique son président Jean-Marie Colon : « nous remplissons aujourd’hui nos déclarations sans connaître précisément les modalités de cette PAC, les surfaces réelles qui seront prises en compte par l’IGN et encore moins les dates de paiement et le montant de nos aides », tout en prévenant que « les contrôleurs n’auront qu’a bien se tenir cette année ! ».
Pour Michel Vergnier : « cette PAC est hallucinante avec un système aberrant et il faut gommer ce qui ne sert à rien dans cette réglementation. Quant au règlement des aides, je m’appuie sur ce que m’a dit le ministre, à savoir que les paiements seront effectués avant la fin de l’année, mais je reste à disposition des responsables agricoles creusois pour accompagner et porter leurs revendications au ministère de l’Agriculture » a-t-il conclu.