Aller au contenu principal

Marion Andrieu et Adrien Imbert sur la piste du Dakar

Les deux Cantaliens rempilent pour la troisième année avec ASO dans les équipes de l’organisation du Dakar.

Adrien Imbert a pris la direction de Paris le week-end dernier avant de rejoindre lundi le bivouac par avion.
Adrien Imbert a pris la direction de Paris le week-end dernier avant de rejoindre lundi le bivouac par avion.
© B. Parret

Même à la troisième édition, ils ne s’y habituent pas et rêvent,  d’ailleurs, de toujours plus, portés par leur jeunesse. Cette semaine, Adrien Imbert, chef d’atelier, et Marion Andrieu, responsable marketing chez Trans-Services à Murat, reprennent la route du Dakar. Ils sacrifient, là, leurs vacances pour trois semaines de nuits blanches, mais avec la chance d’accrocher les étoiles de la course et des dunes de sable au sein des équipes de l’organisation d’ASO.
Des opportunités
Il y a trois ans, l’entreprise murataise avait livré une vingtaine de véhicules pour le transport des journalistes sur le rallye-raid. Une opportunité pour Marion Andrieu   qui, au fil des contacts, a fini par se glisser derrière le volant d’un des 4x4 de presse pour suivre au plus près la compétition. Elle était et reste la seule femme du groupe de cinq chauffeurs. Adrien Imbert l’avait suivi cette année-là pour participer, comme mécanicien, à l’entretien de la flotte de voitures livrées par Trans-Services et du véhicule de course Isuzu du Team Sodicars Racing. “Je me déplaçais en avion d’un bivouac à un autre pour travailler le jour pour l’organisation et la nuit pour le team de course, rappelle le jeune homme de 24 ans. C’est dur, mais c’est un rêve d’enfant, une super chance pour moi. On dort quand on peut, on s’adapte.”
Sérieux dans sa mission, Adrien se fait remarquer et gagne son billet pour l’année suivante. Il conduit alors un 4x4 toujours pour se rendre d’étape en étape au chevet des véhicules de l’organisation. En janvier prochain, il sera à bord d’un des camions (trois personnes dans chacun d’eux) des équipes “Sierra” d’assistance pour la révision et l’entretien tous les soirs du parc moto, auto et camion. Il remplace l’un des équipiers parti en retraite après 32 Dakar.
Dans la caravane
“On ne voit pas grand chose de la course, mais l’ambiance est superbe avec beaucoup d’entraide et de solidarité entre nous, poursuit-il. Même si nous sommes toujours ensemble durant 23 jours, il n’y a jamais de tension.” Et de noter l’incroyable ambiance de ce village itinérant de 3 500 personnes qui fait oublier les petites galères des pannes électriques à élucider en pleine nuit ou la perte des outils dans le sable des dunes. Il y a quelques jours, Adrien participait à la formation proposée par ASO, dans le Sud de la France, avec au programme constitution des équipes, sécurité, navigation avec les contraintes du pays hôte, l’Arabie Saoudite.  

Super ambiance
Retour aussi sur la piste du Dakar  de Marion Andrieu pour la troisième année consécutive. Si elle aussi rêve de faire mieux et un jour de pouvoir s’inscrire en compétition comme pilote, son expérience des épreuves tout-terrain a séduit l’organisation tout comme sa maîtrise de l’anglais pour conduire les journalistes au plus proche du parcours.
Il lui faut  tout de même assurer plus de 700 kilomètres de route et de pistes au quotidien. Mais elle a ainsi la chance de vraiment vivre la course au plus près. “Je suis impressionnée par les paysages de sable et de cailloux, mais surtout par la course, explique-t-elle. On ne se rend pas vraiment compte sur les images, cela va très très vite sur des pistes très
dangereuses. La prise de risque est énorme dans certains passages, reconnaît la jeune femme pourtant habituée au pilotage en championnat de France des rallyes et sur les bajas en Espagne. C’est aussi incroyable de voir la caravane du Dakar se déplacer au milieu de nulle part, au milieu du désert dans une organisation parfaite.”  
Elle n’oubliera pas non plus  la casse de la crémaillère de son 4x4 l’an passé et le regard médusé de journalistes néophytes impressionnés par son sang froid pour réparer et les conduire à bon port. “J’ai refait le plein du boîtier avec de l’huile d’olive”, sourit-elle.  
Pour tous ces souvenirs, et tout ce que cela peut entraîner comme nouvelles opportunités à l’avenir,  Marion et Adrien feront une fois encore impasse sur les fêtes de fin d’année pour gagner leurs étoiles et participer à la légende du Dakar au pays des mille et une nuits.

Encore plus loin

Cette édition 2023 du Dakar, la 45e et la 4e en Arabie Saoudite affiche un total de 14 étapes et
5 000 kilomètres de spéciale, soit deux journées de plus et environ 300 kilomètres supplémentaires. Le départ sera donné le samedi 31 décembre sur les plages de la Mer Rouge. L’itinéraire prendra la direction des montagnes du nord ouest avant l’océan des dunes du sud-est durant trois grosses journées de course. Parmi les nouveautés, pour la première fois, tous les concurrents seront équipés d’un road-book en version numérique. De plus en plus, les nouvelles énergies prennent leur place dans la compétition avec plusieurs catégories dédiées.

Les plus lus

Alexandre Mirman dans sa bergerie
Installer une cuisine à la ferme, un investissement à réfléchir

Alexandre Mirman, éleveur de brebis laitières au Massegros, en a installé une en 2016. Presque dix ans plus tard, le bilan est…

pauline garcia formatrice et éthologue donne une formation sur le bien-être animal dans un élevage du Puy-de-Dôme
Bien-être animal : créer des bâtiments adaptés à leur perception

Le bien-être animal est de plus en plus pris en compte dans la conception et la rénovation des bâtiments d'élevage. Pauline…

Portrait de Marion Andrieu
Dakar, Marion, déesse de la piste ?

Vingt ans après son père, la Murataise Marion Andrieu participera au Dakar 2025, en course, à bord d’un camion d’assistance…

david chauve président CA 63
David Chauve officialise sa candidature aux élections chambre d'agriculture et dévoile sa liste

La FNSEA et JA 63 ont dévoilé leur liste pour les prochaines élections chambre d'agriculture. David Chauve est candidat à sa…

Esat d'Anjoigny : l'un des rares Esat avec un élevage en France

Bientôt cinquantenaire, l’Ésat d’Anjoigny dans le Cantal s’illustre par son ancrage agricole et la diversité de ses activités…

Le Gaec de Gally au complet
Avec Élovel, « les éleveurs sont écoutés »

 Pour Mélody et Julien Quet, Élovel est d’abord lié à une histoire familiale et une tradition caussenarde : celle d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière