Maïs semence : les castrations ont débuté et se poursuivent
Les castrations se poursuivent malgré la pluie qui a fait son grand retour.
Les castrations des maïs semence ont débuté la semaine dernière. Les quelques jours de beaux temps ont permis aux machines et aux castreurs d'entrer dans les champs sans trop de difficultés. Malheureusement, ce répit a été de courte durée puisque les orages ont fait leur retour gorgeant d'eau les sols noirs de la Limagne.
Des terres riches d'eau
Les castrations ont débuté à l'aide de machines ou de saisonniers sur près de 50% des surfaces de maïs semence. L'état d'avancement des travaux dépend essentiellement des conditions climatiques de ces derniers jours comme l'explique Christophe Cautier, président du syndicat des producteurs de maïs semence. «Les quelques jours de chaud ont fait accélérer la croissance des plantes. Certains agriculteurs ont pu passer avec les machines à castrer avant le retour de la pluie le weekend dernier. A contrario, ceux qui n'en ont pas eu le temps vont
devoir castrer 100% de leurs surfaces à la main. Les sols sont désormais beaucoup trop humides pour entrer avec les machines qui risquent de s'enliser. » Des terres gorgées d'eau qui étouffent petit à petit les maïs. L'agriculteur a aperçu des plantes jaunies avec de la pourriture sur les racines. « Chez moi à Saint-Beauzire nous avons eu un cumul de 185 millimètres de pluie depuis le début du mois de juillet. Dans le secteur de Riom, il est tombé jusqu'à 160 millimètres en 36 heures !» Des quantités bien au-delà de ce qui tombe d'ordinaire. Une saison encore une fois déroutante pour les producteurs qui doivent gérer dans le même temps les castrations et les moissons. « Je crois qu'une saison normale ça n'existe plus. Les castrations sont aussi tardives que l'année passée. » Heureusement, les décalages entre pieds mâles et femelles se maintiennent.
De l'eau moins abondante
En Limagne sud, le constat est quelque peu différent. Les cas- trations ont aussi débuté la semaine passée mais les sols plus drainants offrent une fenêtre plus importante pour l'intervention avec les machines. Philippe Roy, agriculteur près de Champeix n'a pas rencontré de difficultés avec la pluie. « Nous avons une semaine d'avance par rapport à 2013. Les chaleurs de la semaine dernière ont accéléré les choses. La pluie du weekend dernier était bienvenue, nous n'avons pas eu besoin d'utiliser l'irrigation. Depuis le début de la saison, nous n'avons eu recours que très rarement à l'arrosage (environ 20 millimètres).» Bien que pour l'agriculteur l'eau soit davantage un souci pour les moissons que pour les castrations, il espère que ce temps arrivera bientôt à son terme. « Castrer sous la pluie avec des jeunes c'est toujours moins agréable que par beau temps. De plus, même si nos terres sont plus drainantes qu'en Limagne nord, il arrivera un moment où elles aussi seront gorgées d'eau.»
MELODIE COMTE