Chasse
Maintenir l’équilibre agro-cynégétique
L’ouverture prochaine de la chasse est l’occasion pour le président de la fédération du Puy-de-Dôme de faire le point sur les effectifs des gibiers et d’évoquer les relations avec les agriculteurs
2013-2014 démarre le 8 septembre prochain pour l’ensemble du gibier, sauf pour le sanglier dont les premiers coups de feu ont été donnés le 15 août dernier dans le département.
Cette année, moins de 14 000 chasseurs sont enregistrés dans le Puy-de-Dôme, soit 2 à 3 % de moins chaque année. «C’est la conséquence de la pyramide des âges des chasseurs puydômois qui est élevée au sein de notre fédération, la moyenne d’âge étant de 60 ans ! Quant aux jeunes, ils ont aujourd’hui d’autres centres d’intérêts que la chasse, y compris dans le milieu rural qui mobilise de moins en moins les jeunes recrues » précise Dominique Busson, président de la fédération des chasseurs du Puy-de- Dôme. Pour autant, le nombre de personnes qui passent le permis de chasser ne diminue pas, et le taux de réussite s’élève à plus de 85 %.
Prélèvements en hausse pour le sanglier
La saison s’ouvre cette année encore dans de bonnes conditions. La fédération départementale prévoit les mêmes attributions pour le grand gibier que l’année précédente. Pour mémoire, en 2012-2013, les prélèvements sont restés stables sur le grand gibier (6 891 chevreuils, 175 cerfs, 95 mouflons et 82 chamois), sauf pour le sanglier dont les prélèvements ont augmenté de 10 %, soit près de 4 000 sangliers au compteur.
Concernant le petit gibier, la fédération constate une augmentation de la population et du lièvre sur tout le département, plus particulièrement en Limagne nord. Le lapin en revanche est en nombre réduit, décimé depuis deux ans par la maladie. Enfin, le printemps pluvieux et frais n’a pas épargné les populations à plume (perdrix et faisans) dont les effectifs risquent d’être faibles cette année.
Maîtriser les dégâts
Le souci pour Dominique Busson est de trouver et maintenir durant chaque saison «le bon équilibre agro-cynégétique». Un objectif récurrent pour la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme qui supporte chaque année une facture des dégâts des gibiers de 280 à 300 000 €. «Nous essayons de maîtriser ces dégâts en améliorant les relations entre agriculteurs et chasseurs» explique le président. Dans les faits, cela se traduit notamment, par la visite du président de la société de chasse sur l’exploitation victime du gibier afin d’étudier ensemble des solutions ; par la mise en place d’une participation financière de la société de chasse à hauteur de 10 % pour indemniser les dégâts causés sur sa commune ; par une aide financière à la mise en place de clôtures autour des cultures sensibles.
La fédération départementale continue également d’aider les agriculteurs qui entretiennent leurs jachères malgré la suppression de l’aide du Conseil régional d’Auvergne. Enfin, à travers une contractualisation avec la coopérative Limagrain la fédération des chasseurs participe aussi financièrement à la pose de clôtures autour des parcelles de maïs semences. «Tout ceci contribue à renouer ou renforcer le dialogue avec les agriculteurs et à atteindre l’équilibre agro-cynégétique» précise le président.
Espèces nuisibles 2013-2014
Plusieurs espèces sont classées nuisibles dans le département du Puy de Dôme ou dans certains secteurs. Le chien viverrin, le vison d’Amérique, le raton laveur, le ragondin, le rat musqué, la bernache du canada, la fouine et la martre sont classés nuisibles sur l’ensemble du département.
En revanche, le renard, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, l’étourneau sansonnet, le lapin de garenne et le pigeon ramier ne sont classés nuisibles que sur certaines zones.
Quelle que soit l’espèce, il est recommandé de vous référer à la réglementation en vigueur pour en connaître les modalités de destruction www.chasseauvergne.com