La brasserie et la distillerie Bougnat recherchent des producteurs d'orge
La brasserie Bougnat collabore déjà avec des producteurs d'orge puydômois pour produire leurs bières et leur whisky, mais la demande est de plus en plus forte et la filière recherche de nouveaux producteurs.
La brasserie Bougnat collabore déjà avec des producteurs d'orge puydômois pour produire leurs bières et leur whisky, mais la demande est de plus en plus forte et la filière recherche de nouveaux producteurs.
Et si vous deveniez producteur d'orge ?
Une cinquantaine d'agriculteurs ont été accueillis à la brasserie Bougnat, vendredi 13 décembre, lors d'une visite des lieux organisée par Alliance Négoce, une filiale de collecte et d'approvisionnement du groupe Axéréal.
Tous sont – ou seront prochainement – des producteurs d'orge de printemps Lauréate. Cette variété est utilisée pour produire à la fois de la bière et du whisky, dans la brasserie Bougnat à Lempdes, qui appartient à Audebert Boissons.
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Producteurs d'orge : du semis au demi
« Auparavant, on produisait de l'orge pour l'alimentation animale », explique Thomas Demaret d'Alliance Négoce. « Il y a 4 ans, la Lauréate n'existait pas. On a voulu aller chercher de la valeur ajoutée avec cette variété. »
Sur les 50 exploitants présents, la moitié produit déjà de l'orge brassicole pour le compte de la brasserie. Une dizaine d'autres a réalisé les premiers semis de Lauréate cette année. Quant aux autres, ils sont venus visiter les lieux pour se faire une idée avant de se lancer, éventuellement, dans cette culture.
À l'image d'Alexandre, agriculteur près d'Issoire : « Je produis de l'orge normale. Cette année, je vais semer de la Lauréate pour la première fois. Je voulais essayer, et on verra bien ce que ça donne ». Le jeune homme se tourne vers l'orge brassicole un peu par hasard, face à la volonté de diversifier sa production et surtout ses revenus.
« Cette variété se vend en moyenne entre 30 à 50 euros de plus par tonne que l'orge classique », indique Thomas Demaret. De quoi en intéresser plus d'un.
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Des hectares de production difficiles à trouver
La brasserie achète environ 1 000 tonnes d'orge produite par les agriculteurs auvergnats. Celle-ci est maltée à Issoudun (Indre) avant de revenir à Audebert Boissons, qui récupère environ 800 tonnes de malt. « Pour Alliance Négoce Auvergne, cela représente environ 40 % du volume vendu en filière », détaille Thomas Demaret.
Une part non négligeable de la production locale, donc, et qui ne demande qu'à augmenter. « Le type de sol est adapté, on sait faire de l'orge de qualité, mais c'est difficile de trouver les hectares.»
Actuellement, le volume est insuffisant par rapport à la demande. « Il y a une grosse demande. La brasserie a besoin de plus de matière première. C'est pour cela que nous avons invité les producteurs à nous rendre visite aujourd'hui. »
Au programme de cette journée de séduction : une visite de la brasserie et de la distillerie Bougnat. De quoi, peut-être, convaincre les exploitants de se mettre à la Lauréate.
« Depuis trois ans, les résultats sont au rendez-vous. On sent une attirance pour la filière. Les producteurs sont fiers de boire une bière dont la matière première a été faite sur leur terrain. »