Passionnés de lait et optimistes pour l'avenir
Alors que le Puy-en-Velay accueillera les 4èmes Assises de la FNPL les 11 et 12 décembre prochain, à Landos, le Gaec du Collet II nous a ouvert ses portes. Sur cette ferme, la production laitière est héritée de génération en génération et l'aventure continue en 2024, avec 3 associés Florian, Jacqueline Monteil et Aurélien Vidal.
Alors que le Puy-en-Velay accueillera les 4èmes Assises de la FNPL les 11 et 12 décembre prochain, à Landos, le Gaec du Collet II nous a ouvert ses portes. Sur cette ferme, la production laitière est héritée de génération en génération et l'aventure continue en 2024, avec 3 associés Florian, Jacqueline Monteil et Aurélien Vidal.
Florian Monteil, sa mère Jacqueline et Aurélien Vidal gèrent une exploitation de 130 ha sur la commune de Landos. Leur cheptel de 120 vaches laitières de race Prim'Holstein produit 1,1 million de litres de lait dont l'intégralité est livré chez Coopal. Les 3 associés du Gaec du Collet II travaillent avec des outils modernes qui ont fait l'objet d'investissements récents à l'occasion de l'installation de Florian en 2017 : une stabulation de 135 logettes a été construite en 2018 dans laquelle ont été installés 2 robots de traite cette même année. "Avec les robots, nous avons souhaité moderniser notre système de production et réduire l'astreinte de la traite. Le travail est plus confortable et mes parents (à l'époque le papa de Florian était toujours dans le Gaec) n'auraient pas pu continuer à assurer la traite eux-mêmes" explique Florian qui ne regrette pas ce choix. "Les robots nous fournissent par ailleurs beaucoup de données utiles et ils distribuent une alimentation ciblée pour chaque vache. Résultat : nous avons augmenté la quantité de lait produite par vache. La stabulation et les robots sont un investissement important mais cela nous convient parfaitement".
Passionnés par le lait
Sur cette ferme familiale, qu'Aurélien Vidal, un voisin des Monteil, a rejoint en 2023, le lait est une tradition. "Cette production existe depuis très longtemps chez nous ; mes grands-parents faisaient déjà du lait avec des prim'holstein, car à l'époque c'était la race qui produisait le plus de lait" explique le jeune éleveur de 28 ans qui se souvient d'un épisode plus sombre, en 1988, lorsque sa famille a dû faire abattre la totalité du cheptel en raison de la leucose... Un coup dur qui n'a pas découragé ces éleveurs.
Florian Monteil s'épanouit dans son atelier lait :
c'est une production intéressante qui nous permet de voir concrètement ce que l'on produit et s'il y a un problème on s'en rend compte très vite et l'on peut agir".
Le Gaec adhère au contrôle laitier, fait appel à XR Repro pour l'insémination artificielle et à Prim'Holstein France pour le planning d'accouplement. L'exploitation est autonome en fourrages, toutefois en vue de disposer d'une marge de sécurité lors d'éventuelles sécheresses, les associés ont récemment repris une vingtaine d'hectares.
Se dégager un peu de temps libre
Si chaque associé a ses propres tâches en fonction de ses goûts et de ses qualités, "tout le monde doit être capable de se remplacer" dans le but de pouvoir se dégager un peu de temps libre. Depuis 3 ans, ces éleveurs se libèrent 1 week-end sur 3 et prennent 1 semaine de congé par an. "On essaye aussi de finir pas trop tard les soirs pour profiter de notre famille" ajoute Florian.
Le prix : un impératif pour installer des jeunes
Ce jeune éleveur, qui est depuis quelques mois responsable du groupe lait JA, se montre optimiste pour l'avenir, notamment parce que le prix du lait a augmenté, même si les charges ont elles aussi augmenté dans le même temps...
Lorsque je me suis installé, le prix du lait était à 310€/1000 l, il atteint à présent 460 € (prix de base sans la qualité). On peut toujours espérer mieux, mais en tout cas il faut que le prix reste au moins à ce niveau-là ; c'est un impératif pour installer des jeunes dans cette production".
Il pointe aussi du doigt le manque de visibilité sur les prix du lait, qui pèse très lourd lorsque de gros investissements sont engagés.
Tâches administratives : le point noir
D'ici 4 ans, Jacqueline devrait prendre sa retraite. Même si la réflexion n'a pas encore été engagée sur ce sujet, Florian sait qu'il faudra faire évoluer leurs façons de travailler : "étant donné que ma mère s'occupe notamment de la partie administrative, je pense la remplacer sur certaines de ces tâches et peut-être faire appel à un service extérieur pour alléger ce poste qui est très lourd sur nos fermes. C'est l'un des points noirs sur lesquels nous nous mobilisons à l'heure actuelle".
Florian Monteil participera aux Assises de la FNPL les 11 et 12 décembre prochain. Pour lui "c'est une opportunité qu'il se tienne au Puy. C'est intéressant d'avoir des débats avec des producteurs de lait d'autres régions et de débattre sur l'avenir du lait en France".