Les caprices de la météo perturbent la récolte
Une saison des moisons qui s’avère bien compliquée. En cause les précipitations abondantes, avec des sols parfois encore gorgés d’eau, rendant compliquées les récoltes. Les premières estimations de rendements sont cependant dans la moyenne, notamment pour l’orge et le colza.
Des moissons retardées par les pluies
Retardées par la pluie, les moissons ont véritablement débuté le week-end du 17 juillet dans l’Allier. Dès le dimanche, les agriculteurs de tous les secteurs des coopératives du département ont commencé à moissonner des parcelles, avec plus ou moins de facilité en fonction des terrains. Certains secteurs sont à maturité pour toutes les espèces, notamment l’orge, le colza et le blé. Pour d’autres zones, la maturité n’est pas encore atteinte, notamment au sud allier, pour les blés, qui ne seront mûrs que fin juillet.
Début des livraisons, toutes espèces confondues
Les agriculteurs peuvent enfin se réjouir, car le retour du soleil a donné le coup d’envoi des moissons 2021. Tous les silotiers s’accordent pour le dire : «Ça fait du bien de voir les remorques arriver !» . Mais, du fait de la maturité, toutes les espèces arrivent en même temps : « Cela complique le travail de tri pour les silos, et les temps d’attente sont un peu rallongés sur certains sites. Nous mobilisons tous les moyens pour optimiser les flux et l’allotement » commente Jean Bouterige, responsable Céréales à la coopérative Val’Limagne.coop.
Une météo incertaine
Les machines sont d’autant plus pressées que la fenêtre de moisson semble étroite : Une semaine seulement avant les prochaines intempéries annoncées ! Les aléas climatiques ont joué à tous les stades de la production et de la collecte : «Les céréales étaient plutôt en avance à la sortie de l’hiver, mais on a eu des périodes froides au printemps qui ont calmé la végétation, puis l’humidité du mois de juin et de début juillet a retardé le stade des céréales, plus les prochaines pluies qui vont probablement interrompre la moisson» commente Sylvain Ragon, responsable approvisionnement de la coopérative SicaBB.
Des terrains humides, et meubles
« Certains adhérents ont pu faire entrer les moissonneuses batteuses dans les champs de colza, d’orges ou de blé. Mais ils sont souvent interrompus par des incidents techniques… notamment des engins embourbés » explique Mayeul Chabot, responsable des transports à Coopaca : « Nous sommes très attentifs aux différents terrains : certains sont restés très meubles, ce qui rend problématique la récolte, tant pour l’agriculteur, que pour poser des bennes aux abords des champs pour la coopérative ».
Des rendements dans la moyenne en orge et en colza
Les qualités sont très hétérogènes selon les parcelles. « En visuel, nous avions des craintes, surtout à cause des surfaces de céréales versées suites aux orages. Nous surveillons attentivement la germination sur ces zones. Globalement, les premiers résultats en rendement et en qualité sont très hétérogènes, et il est difficile d’en tirer des conclusions à ce stade » explique Denis Beauchamp, responsable commercialisation à l’Ucal. « Surtout pour les blés, les fluctuations de météo sont problématiques pour la qualité : nous avons incité nos adhérents à moissonner en premier les meilleures parcelles, afin qu’ils ne perdent pas la valorisation des blés meuniers liés au poids spécifique et aux filières ». Denis Beauchamp conclut : « Il est encore trop tôt pour faire le bilan des rendements en blé, mais les rendements en orge sont légèrement supérieurs à la moyenne, et les rendements en colza sont plutôt bons sur presque tous les secteurs ».
Ucal et Sébastien Joly
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