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Le porc de montagne veut se faire un trou de souris dans la future Pac

Les éleveurs de porcs en montagne ont profité du congrès de la FNP vendredi à Aurillac pour demander au ministre de défendre un soutien à leur production dans la Pac.

Une aide couplée à la production porcine de montagne ne représenterait que 6 à 7 millions d’euros dans le budget de la Politique agricole commune, comme l’ont rappelé les jeunes éleveurs au ministre.
Une aide couplée à la production porcine de montagne ne représenterait que 6 à 7 millions d’euros dans le budget de la Politique agricole commune, comme l’ont rappelé les jeunes éleveurs au ministre.
© PO

“Monsieur le ministre, il y a la place pour la production porcine de montagne dans la future Pac” : éleveur de porcs à Ginolhac (12) à quelques encablures du Cantal, Bruno Montourcy en a fait la démonstration vendredi à Badailhac à Stéphane Le Foll venu conclure les travaux du congrès de la FNP (Fédération nationale porcine) par une visite de l’élevage de Benoît Julhes. Sortant d’un sac à l’effigie du drapeau européen des sachets de céréales, nombreux, un seul sac d’herbe, des animaux miniature, vaches, mouton, chèvre et, enfin, un petit porcelet, les responsables du Massif central ont illustré par ce trait d’humour que leurs revendications en faveur d’un soutien européen à la production porcine de montagne ne représentaient pas un effort insurmontable pour les finances de l’UE : entre 6 et 7 millions d’euros.

Ces 10 cts qui empêchent de voir la vie en rose

Une paille dans le budget de la Pac mais de quoi couvrir les 10 centimes d’euros (au kilo) de surcoût qui grèvent la rentabilité des 650 producteurs concernés, lesquels génèrent pas moins de 20 000 emplois à l’échelle du Massif central en permettant notamment le maintien des abattoirs multi-espèces de la région comme l’a rappelé Christian Guy, président de la section porcine régionale. Des producteurs de montagne qui, refusant de se limiter à une seule posture revendicative, ont fait la preuve devant leurs collègues bretons, de Midi-Pyrénées, du Centre..., qu’eux aussi étaient capables de s’organiser, de construire un véritable projet de filière différenciée via la marque Porc de montagne pour décrocher de la valorisation de ces produits les 10 autres centimes de surcoût qui handicapent l’aval de la filière. “On doit pouvoir trouver dans le premier ou le second pilier le moyen de ces compensations (NDLR pour la production)”, leur a répondu le ministre de l’Agriculture avant d’interroger à son tour les producteurs sur une autre problématique - pour ne pas dire aberration - soulevée par Bruxelles. La Commission impose en effet que plus de 50 % de l’alimentation consommée par les porcs soit issue de la montagne pour prétendre à une différenciation Porc de montagne. Impossible dans des zones où la culture du maïs et de céréales est réduite à portion congrue par les contraintes pédoclimatiques et dans des zones où la Pac limite strictement le retournement des prairies. Un seuil que le ministre tente donc de faire abaisser : “La Commission dit 60 %, je ne peux pas arriver en demandant 0 % (comme le revendiquent les éleveurs NDLR)”, a argumenté Stéphane Le Foll souhaitant qu’un seuil intermédiaire soit rapidement discuté avec la profession.

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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