Filière viande
Le Fin Gras du Mézenc identifié AOP se porte bien
L’association de défense de l’AOC et la Maison du Fin Gras du Mézenc ont tenu leurs assemblées générales mi octobre en Ardèche.
C’est au Lac d’Issarlès que se sont déroulées, le lundi 14 octobre, les assemblées générales de l’association de défense de l’AOC et la maison du Fin Gras du Mézenc. C’était sur cette même commune qu’avait eu lieu, le 1er juin dernier, la fête du Fin Gras «qui a rencontré un grand succès», a indiqué Bernard Bonnefoy, président de l’association. Et ce ne fut pas le seul succès de l’année 2013. Les voyants ont en effet été tous au vert pour cette production : reconnaissance de l’AOC en AOP, mise en vente de couteaux de qualité «Fin Gras du Mézenc», signature d’un Pida(1) et d’un Croq(2), prix à la hausse, augmentation de la production… «La viande AOC se porte très bien», a précisé Bernard Bonnefoy.
Commercialisation en hausse de 12 %
Cette année, 643 animaux ont été commercialisés sous AOC par 77 exploitations, ce qui représente une progression de 12% par rapport à la saison dernière, avec 70 animaux supplémentaires. «La tendance à l’augmentation à un rythme soutenu que l’on connaît depuis 2010, se confirme donc encore cette année. Au total, sur les quatre dernières saisons, la production a augmenté de plus de 60% !», a indiqué Yannick Pochelon, animateur de l’association.
C’est aussi de prix dont il a été question durant cette assemblée générale. La moyenne des prix de vente des animaux Fin Gras en 2013 a été de 4,98 euros / kg de carcasse, contre 4,74 euros / kg de carcasse en 2012. Cette augmentation est à mettre en parallèle des cours nationaux, également en forte hausse, depuis le premier trimestre 2012, «ce qui montre que le prix moyen de la filière Fin Gras a suivi la tendance à la hausse du marché», a précisé Yannick Pochelon.
Pour Bernard Bonnefoy, c’est donc une belle année pour le Fin Gras, «mais il faut continuer nos efforts. Même si les prix sont aujourd’hui tirés vers le haut, nos coûts de production le sont aussi. Il faut donc veiller à rester une filière de qualité». Concernant l’avenir et faisant un point sur la nouvelle Pac qui se dessine, Philippe Halter, technicien bovin viande à la chambre d’agriculture de la Haute-Loire a indiqué que «les perspectives étaient plutôt positives pour l’élevage, surtout pour des secteurs comme le Mézenc». Mais «il reste encore des interrogations sur les primes à la vache allaitante. Il semblerait qu’il y ait intérêt, à l’avenir, à avoir plus d’UGB vaches suitées que d’UGB génisses», a-t-il précisé.
Des efforts de promotion qui payent
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(1)Programme intégré de développement agricole.
(2)Contrat régional d’objectifs de filière sous signe d’identification de la qualité et de l’origine.
C.Penet
Retrouvez l'article entier dans la Haute-Loire Paysnanne du vendredi 25 octobre 2013.