Aller au contenu principal

Lait : «260 €/1 000 litres : qui dit moins !»

À peine 260 €/1 000 l de lait payés aux producteurs en juillet, les entreprises ont annoncé la couleur. Les producteurs voient rouge.

La production française de lait a reculé en avril de 1,1% sur un an, dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix.
La production française de lait a reculé en avril de 1,1% sur un an, dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix.
© S.C

Accusant le coup d’un prix du lait qui plafonne depuis des mois à un seuil insuffisant pour couvrir les coûts de production, et qui prive de salaires bon nombre d’entre eux, les producteurs ont reçu la semaine dernière un nouveau coup de massue. En effet, certaines entreprises laitières ont annoncé pour juillet, un prix d’achat du lait de moins de 260 euros pour 1000 litres de lait.«Un véritable hold-up sur leurs producteurs», pour la section régionale laitière du Massif central qui dénonce les vues à court terme de sociétés «capables de brader leurs produits pour mieux faire grossir leurs bénéfices». Intenables dans la situation déjà difficile rencontrée par les éleveurs, ces niveaux de prix ne pourraient s’envisager dans la durée, au risque de voir se multiplier les cessations d’activité côté production.


La loi Sapin 2

Dans ce cadre, les professionnels attendent beaucoup de la loi Sapin 2 qui devrait apporter plus de transparence dans les négociations commerciales entre les transformateurs et les distributeurs. La loi met dans la balance des préalables de poids : l’indication dans les conditions générales de vente du prix prévisionnel proposé par le vendeur aux producteurs, ainsi que l’obligation d’accords-cadres entre les entreprises et les organisations de producteurs.«À ce jour, rien n’oblige les entreprises à être transparentes vis-à-vis de leurs fournisseurs. Rien ne les oblige non plus à mieux les payer alors que grâce à la charte de valeur de la FNPL, elles peuvent maintenir leurs tarifs auprès de leurs clients distributeurs», insiste la fédération nationale des producteurs de lait dans un communiqué.Pour rétablir l’équilibre, la balle est désormais dans le camp des sénateurs et des députés, «qui devront voter la loi et ainsi résister aux pressions des pots de fer».

Sophie Chatenet

Les plus lus

le 4X4 avec es deux coéquipiers
Trial 4X4, Boulat-Imbert, champions de France

Les deux Cantaliens ramènent leur premier titre national. Une consécration après dix ans en tandem sur leur Auverland.

le groupes des lieutenents de louveteirie
Lunettes thermiques vs loup

Assermentés pour prélever le loup, les louvetiers vont utiliser du nouveau matériel pour leurs missions de nuit.

Jeune fille tenant un veau salers
Romane, 9 ans, et Vainqueur, 9 mois, un duo inséparable

 À 9 ans, Romane marche déjà dans les pas de son père, Cédric Debladis, éleveur salers bio à Lascelles (Cantal). Tous…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

François-Xavier Huard parle de la filière lait
« L'annonce de Lactalis n'est pas une surprise »

François-Xavier Huard, PDG de la Fédération Nationale de l'Industrie Laitière (FNIL) rassemblant plus de 300 laiteries et…

jeune éleveur brossant une vache salers dans un pré
Montagne, nouvelle égérie salers ?

Géraud Semeteys a repris en janvier l’exploitation Manhès à Arpajon-sur-Cère. Un cheptel à la génétique reconnue qu’il entend…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière