L’ail drômois se valorise grâce aux signes de qualité et au bio
Dans la Drôme, leader national en semences certifiées en ail, représentant 20 % des surfaces d’ail en France, on est en pleine récolte d’ail blanc IGP et violet. Le GIE « L’Ail drômois » prévoit un ajustement des prix aux producteurs et une plus juste rémunération.
« Le Covid-19 aura un effet positif sur nos ventes. Il va booster la demande des consommateurs en produits français et labellisés. La hausse des surfaces biologiques en France et au sein de notre GIE est un autre signe encourageant pour les producteurs », mentionne André Piallat, administrateur, responsable commercial au sein du GIE « l’ail drômois » à Eurre (Drôme) et producteur d’ail blanc et violet à l’EARL du Grand pré à Sauzet (Drôme). Convaincus de la qualité de leurs produits, les membres du GIE « L’Ail drômois » ont obtenu il y a dix ans l’indication géographique protégée, IGP pour l’ail blanc. Le GIE anticipe une hausse de la demande en ail blanc IGP et en bio. 269 ha en ail de consommation sont cultivés par les 70 producteurs drômois dont 60 ha d’ail bio : « Nous avons fait beaucoup d’efforts pour améliorer notre démarche qualité en incluant des signes de qualité dans notre production de l’IGP en ail blanc de consommation, l’ail bio, les certifications Global Gap et la HVE. Le bio est plus présent en GMS. La grande distribution réclame des produits français, des aulx blancs et violets. La hausse des surfaces cultivées en bio en France et dans la Drôme se confirme » remarque Solène Jourdan du service commercial production biologique et chargée de certification Unisem Drom au GIE l’ail drômois. La Drôme est leader en semences, en plants d’aulx et cultive 20 % des surfaces d’ail en France (526 ha) selon FranceAgriMer.
En 1983, André Piallat reprend l’exploitation de son père. En pleine récolte d’ail blanc et d’ail violet sur son exploitation du Grand Pré de 20 ha en culture d’ail dont 8 ha d’ail blanc en IGP, il a réduit l’apport de main-d’œuvre en investissant dans une équeuteuse et en janvier dans une machine de désherbage mécanique équipée d’une caméra pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires.