Production fermière
L'Abondance a bon pied, bon oeil, sur le Mont-Lozère
Avec seulement 1,3 % du cheptel laitier, il s'agit de la quatrième race laitière de France.
Surtout présente en Savoie et en Haute-Savoie, la race Abondance a su séduire bon nombre d'éleveurs français en zone de montagne. Sur le Mont-Lozère, plus précisément à Finiels, elle est à l'honneur chez Rachel et Guillaume Roméro. Pour réaliser un rêve d'enfant, ce dernier a repris l'exploitation de son grand-père en 2005 et l'a transformée en élevage laitier. Il a aussi construit un atelier de transformation. Sa femme est venue le rejoindre sur l'exploitation en 2010.
Pour mener à bien son projet, le couple recherchait une race laitière, rustique, qui donnait du lait très fromageable. La race Abondance a répondu à leurs attentes.
Avec 71 hectares dont 14 de fauchables, Rachel et Guillaume Roméro étaient limités par le nombre de bêtes qu'ils pouvaient élever. «Il nous fallait trouver le moyen de créer un maximum de valeur ajoutée avec cette surface», expliquent-ils. Ils transforment aujourd'hui autour de 70000 litres de lait en beurre, fromages et yaourts. Ces produits sont notamment vendus à des collectivités et des grandes surfaces. Ils livrent encore une partie de leur production à une laiterie, pour sécuriser leurs revenus. Avec la mise en place d'un tel système d'exploitation, le couple s'est porté sur une race rustique.
«L'Abondance a de bons taux de protéines et butyreux. Ils sont optimaux pour faire du fromage. Elle présente aussi des qualités au niveau de la longévité et c'est une bonne marcheuse. De plus, avec elle, les vêlages sont faciles», résument-ils. Des qualités de plus en plus appréciées et qui se font rares : «C'est difficile de trouver de bonnes génisses. Elles sont très chères», regrettent-ils.
Le couple fait partie du syndicat de la race Abondance. En Lozère, une quinzaine d'agriculteurs élève des Abondances. Heureux de voir que leurs efforts commencent à porter leurs fruits, Rachel et Guillaume Roméro ont décidé de présenter une de leurs vaches aux Journées laitières. «Ce sera l'occasion de passer de bonnes journées !», résume Guillaume Roméro.