VIANDE
L'abattoir d'Issoire rouvre dans quelques jours
Après plus de 1,4 million d'euros d'investissements de remise aux normes, l'abattoir d’Issoire va rouvrir très prochainement ses portes en commençant par sa chaîne porc puis d'ici fin novembre les lignes bovine, caprine et ovine.
Après plus de 1,4 million d'euros d'investissements de remise aux normes, l'abattoir d’Issoire va rouvrir très prochainement ses portes en commençant par sa chaîne porc puis d'ici fin novembre les lignes bovine, caprine et ovine.
Le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme a annoncé lors du Sommet de l'Élevage, la réouverture prochaine de l'abattoir d'Issoire. Après la vente des magasins Tinel au groupe stéphanois Despinasse, l'avenir de l'outil qui fût autrefois un abattoir municipal, était incertain. Son rachat par la Société d'Économie Mixte (SEM) nommée "Pôle Viande Puy-de-Dôme" a permis d'entamer dès cet été des travaux de remise aux normes et de rénovation assurant ainsi un avenir plus lisible à cet outil idéalement placé au bord de l'A75. Dans quelques jours, la chaîne d'abattage porc va être relancée et fin novembre, se devrait être au tour des lignes bovine, caprine et ovine.
Abattage et découpe à façon possibles
C’est plus de 1,4 million d'euros qui a été investi pour les travaux de l'abattoir d'Issoire portant ainsi à 3 millions d'euros l'enveloppe totale depuis le rachat.
« La bouverie a été refaite de A à Z ainsi que le traitement des eaux, le bassin d'incendie et surtout le sens de travail a été entièrement revu » explique Lionel Chauvin, président du Conseil Départemental lors d'une présentation au Sommet de l'Élevage.
À ce jour, 1 300 tonnes devraient être abattues à Issoire notamment par les 12 actionnaires privés de la SEM qui sont des artisans bouchers, des éleveurs, des négociants et des rabatteurs de bestiaux. Les magasins E.Leclerc d'Enval, du Brézet et de La Pardieu, mécènes de l'abattoir, ont pré-engagé 250 tonnes de viande bovine. « L'équilibre économique de l'abattoir se situe autour de 2 500 tonnes » souligne Nicolas Portas, directeur du service agriculture au Département. Un seuil que la SEM espère atteindre dans trois ans en développant notamment l'attractivité de l'outil.
L'abattage à façon est d'ores et déjà ouvert aux agriculteurs comme aux particuliers (avec une grille tarifaire dédiée) ainsi qu'une prestation de découpe et de mise sous vide.
« Nos actionnaires avaient besoin de l'abattage, certes, mais aussi de la découpe. Il est évident qu'aujourd'hui, avec le développement de la vente directe, le traitement des carcasses est indispensable pour fidéliser les utilisateurs » note le président du Département puydomois.
Une position idéale
La route de l'abattoir d'Issoire ne fait que commencer. Le "Pôle Viande Puy-de-Dôme" souhaite monter en volume progressivement. Le Conseil Départemental ne ferme pas la porte à de possibles évolutions de cet « outil au service de la collectivité ».
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Les deux Communautés de Communes Pays d'Issoire et Massifs du Sancy à ce jour "actionnaires" de la SEM, pourraient être rejointes par « 10 autres collectivités qui sont en cours de délibérations ».
Les premiers témoignages de futurs utilisateurs sont plutôt optimistes. Qu'ils soient éleveurs, artisans bouchers ou négociants, tous mettent en avant la position "idéale" de l'abattoir près de l'autoroute.
Quant aux craintes de voir l'abattoir d'Ambert être abandonné, Lionel Chauvin balaye les doutes. « L'abattoir d'Ambert est soutenu par le Conseil Départemental et la Région, et le demeurera. Le projet d'Issoire n'est pas là pour déstructurer l'organisation d'Ambert mais aussi de Brioude (la communauté de communes de Brioude porte un projet de construction d'un abattoir NDLR). »