La viande, cet objet de science inépuisable
Organisé tous les deux ans en Europe, le congrès international des sciences et technologies des viandes s’est déroulé fin août à Clermont-Ferrand, sous la houlette de l’Inra.
Quatre cent trente-six chercheurs venus des quatre coins du monde se sont retrouvés au cœur du berceau des races à viande pour faire le point sur les dernières avancées en matière de recherche sur la viande. Ce colloque, baptisé Icomst, constitue une référence pour les professionnels du secteur, comme le souligne Véronique Santé-Lhoutelier, directrice de recherche à l’Inra et co-responsable de l’organisation du congrès avec Gilles Gandemer : « Les orateurs internationaux ont abordé des questions de prospectives et d’environnement, de production et de technologie, de nutrition et de santé ». Redire, études à l’appui, que la viande constitue une source de protéines inégalée, tel a été l’un des enjeux de ce congrès. « Au-delà des nombreux débats existants, il est clair, par exemple, que l’intérêt de la consommation de viande pour prévenir la fonte musculaire liée à l’âge a été démontré à plusieurs reprises », souligne Gilles Gandemer. Si la viande occupe une place essentielle dans l’équilibre nutritionnel, la généralisation de sa consommation entre autres dans les pays émergents interroge sur les capacités de production et les conséquences environnementales. « Si la production de bétail, notamment le bétail nourri au grain, peut présenter des inconvénients par rapport aux territoires, à l’énergie et l’environnement, il présente néanmoins des avantages, notamment dans les pays en développement et dans les systèmes à base d’herbe. Cela nécessite de repenser au niveau mondial, les systèmes de production animale et les régimes alimentaires des populations pour concilier sécurité alimentaire mondiale et préservation de la planète », explique le directeur de recherche de l’Inra.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 10 septembre 2015.