La Peste porcine sous surveillance
Le point avec le GDS Haute-Loire, sur la Peste Porcine Africaine, cette maladie virale qui reste pour l’instant contenue en Belgique et qui fait l’objet de plusieurs mesures sanitaires pour contrer son avancée.
■La PPA est une maladie virale qui se transmet « de groin à groin » ou par les restes alimentaires. Elle se manifeste de manière variable suivant le pouvoir pathogène du virus en cause ou le stade physiologique des animaux, d’une forme suraigüe et mortelle en moins de 48h à une forme chronique atténuée en passant par des formes fébriles associant des troubles digestifs, respiratoires, hématologiques et nerveux. Seule l’analyse de laboratoire permet de faire la distinction entre la peste porcine classique (PPC) et la peste porcine africaine. Il n’existe pas de vaccin et la prévention passe par des mesures de biosécurité. En cas de foyer avéré, l’abattage reste la seule solution.
Une apparition surprise en Belgique en 2018
Identifiée en 2007 en Géorgie, la PPA s’est disséminée dans le nord-est de l’Europe et en Russie avec des pertes directes estimées à plus de 65 millions d’euros. Depuis 2014, elle progressait dans l’Union européenne depuis les zones frontalières et une diffusion « en tâche d’huile ». La découverte de sangliers morts en Belgique en septembre 2018 a confirmé le risque lié aux mouvements d’animaux ou aux denrées alimentaires contaminées. Au 1er avril 2019, 713 sangliers ont été confirmés positifs en Belgique, aucun en France.
Des mesures sanitaires mises en place
Pour contrer l’avancée de la maladie, plusieurs mesures ont été mises en place :
- L’installation de 110 km de clôtures de confinement à la frontière belge et quelques kilomètres en arrière en France. La zone d’observation renforcée va être requalifiée en zone blanche. Le dépeuplement des sangliers est systématique dans ces périmètres, l’objectif étant d’atteindre l’éradication dans les zones blanches.
- Les élevages de porcs ont été vidés dans les zones blanches et une surveillance accrue est maintenue dans les élevages en zone d’observation.
- Les voyageurs sont sensibilisés aux restes alimentaires, notamment de charcuterie, qui pourraient être des vecteurs du virus s’ils sont distribués à des porcs ou abandonnés dans la nature et consommés par des sangliers.
Par ailleurs, un arrêté ministériel a été promulgué le 16 octobre 2018, renforçant les mesures de biosécurité dans les élevages.
Quand la suspecter ?
Forte fièvre, perte d’appétit, augmentation de la consommation d’eau, rougeurs sur la peau (oreilles, abdomen) associées à une hausse de la mortalité sont des signes d’appel.
En cas de suspicion, vous devez immédiatement contacter votre vétérinaire sanitaire.